Justine tient à la prunelle de ses yeux
Justine Henin (WTA 1) a révélé mercredi à Melbourne, dans la foulée de sa victoire au deuxième tour 6-1, 7-5 contre la Russe Olga Poutchkova (WTA 97), qu'elle rêvait de se faire opérer des yeux, mais qu'elle n'osait pas prendre le risque avant la fin de sa carrière. Kristof Vliegen passe à la trappeNotre site spécial
- Publié le 16-01-2008 à 00h00
:focal(99x81:109x71)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/KCYGR4GSVJAJLOVR4O3RFJD6TY.jpg)
Envoyé spécial à Melbourbne
Justine Henin (WTA 1) a révélé mercredi à Melbourne, dans la foulée de sa victoire au deuxième tour 6-1, 7-5 contre la Russe Olga Poutchkova (WTA 97), qu'elle rêvait de se faire opérer des yeux, mais qu'elle n'osait pas prendre le risque avant la fin de sa carrière.
La Famennoise, qui a aligné sa 30e victoire consécutive, a ainsi confié que ce serait sans doute l'idéal pour se débarrasser du désagrément que causait le soleil pour quelqu'un qui portait des lentilles de contact.
"La luminosité est très forte ici, et avec la réflexion sur le bleu, c'est encore plus intense", expliqua-t-elle, ravie de s'en être sortie en deux sets alors que son adversaire était revenue de 5-2 après avoir sauvé trois balles de match. "Avec mes lentilles, je suis beaucoup plus affectée. Il y a des moments où je ne sais plus où lancer ma balle au service. J'avoue que je rêverais de me faire opérer des yeux, mais je ne veux pas prendre ce risque car tout mon jeu est basé sur la lecture et l'anticipation. Je pourrais jouer avec des lunettes de soleil, mais je ne suis pas certaine de m'y habituer. Et puis, on va dire que je fais ma star. Ma casquette me suffit", sourit-elle. Pas la plus en vue
Plus numéro un que jamais à la suite d'une saison 2007 époustouflante, Justine Henin est en tout cas loin d'être une star en Australie. Mercredi, il y avait tout juste une dizaine de personnes dans la salle de presse située dans les catacombes de la Rod Laver Arena pour venir recueillir ses impressions.
Et en ville, sur les grands panneaux promouvant le tournoi, il n'y a d'ailleurs aucune photo d'elle, les organisateurs lui ayant préféré Roger Federer, Lleyton Hewitt, Serena Williams et Maria Sharapova. "Cela ne me pose aucun problème. Je n'ai pas besoin de reconnaissance. Je sais ce que je fais, ce que j'ai accompli et toutes ces histoires ne m'empêchent pas de dormir. J'ai toujours mené ma carrière dans la simplicité, sans faire de bruit, et je ne m'épanouirais pas dans cette vie-là. Je suis ici pour jouer au tennis, et je trouve que tout ce qui tourne autour n'est pas très enrichissant. Je n'abuse d'ailleurs jamais des privilèges dont je peux bénéficier en tant que numéro un, même si pour le tournoi d'Anvers, j'ai demandé de pouvoir jouer le jeudi pour bien récupérer", ajouta-t-elle, se disant, au passage, favorable aux suspensions provisoires en cas de contrôle antidopage positif.
Justine Henin, entre-temps, va se concentrer sur son prochain match, vendredi, où elle retrouvera pour une place en huitièmes de finale, Francesca Schiavone (WTA 24), l'une de ses victimes préférées. S'il ne lui déplairait pas de jouer pour une fois en soirée, pour le bien de ses yeux, contre l'Italienne qu'elle a déjà battue six fois sur six, elle allait surtout s'atteler à élever le niveau de son jeu afin de pratiquer un tennis plus solide et plus régulier.
"J'aimerais bien remporter une deuxième fois l'Australian Open, car je pense que cela donnerait plus de valeur à la performance. Je sais que je n'ai encore jamais gagné Wimbledon, et ce qui est paradoxal, c'est que c'est peut-être l'endroit où j'ai été la plus constante ces dernières années", sourit-elle, ne considérant pas que la pression soit moindre en Australie malgré l'éloignement par rapport à la Belgique. "L'attention est peut-être moins grande vu le décalage horaire, mais pour moi, c'est peut-être un aspect négatif car j'aime bien être en contact direct avec mes proches. Me savoir soutenue est une grande source de motivation..."