"J'aime me prendre pour Nadal"

Roger Federer (ATP 1) a livré une nouvelle démonstration du formidable talent qu'il possède dans la raquette, jeudi, pour se hisser avec une déconcertante facilité au troisième tour de l'Australian Open.

S.F.
"J'aime me prendre pour Nadal"
©BELGA

Roger Federer (ATP 1) a livré une nouvelle démonstration du formidable talent qu'il possède dans la raquette, jeudi, pour se hisser avec une déconcertante facilité au troisième tour de l'Australian Open.

Dans la Rod Laver Arena, le double tenant du titre en a fait voir de toutes les couleurs à Fabrice Santoro (ATP 36), le nouveau recordman du nombre de participations dans les levées du Grand Chelem. Le petit magicien, comme est surnommé le Français, a été mystifié par un grand magicien, qui s'est imposé 6-1, 6-2, 6-0 en 1 h 21 de jeu.

"Ce fut très agréable de jouer contre lui", confia le Suisse, qui lui avait écrit une gentille lettre l'été dernier pour saluer sa performance d'avoir rejoint Andre Agassi en jouant sa 61e levée du Grand Chelem à l'US Open. "Il y a eu de très beaux points, mais c'est souvent le cas contre Fabrice. C'est vrai que je ne lui ai pas donné grand-chose et que cela allait vite, alors sur la balle de match il a peut-être voulu que je ralentisse, sourit-il. Nous sommes bons amis, nous apprécions nos jeux respectifs. Cela ne faisait dès lors pas de tort de blaguer un peu."

Mardi, lors de son premier tour, Roger Federer n'avait déjà laissé que trois jeux à l'Argentin Diego Hartfield (ATP 107); ici, il donna l'impression d'avoir encore haussé le niveau de jeu, même s'il montra son côté humain en ratant un smash pas trop difficile en début de deuxième set après qu'il eut fait voir tous les recoins de la Rod Laver Arena à Fabrice Santoro.

"J'ai apprécié les deux premiers smashes mais pas le troisième. Je trouve qu'il aurait pu rester dans un coin plutôt que de couvrir les deux, sourit-il. Mais bon, le score était largement en ma faveur. Ce n'était pas grave. Si cela s'était produit à 5-5 au premier set, je pense que cela m'aurait énervé. Fabrice est réputé pour faire douter l'adversaire. Je me souviens d'ailleurs qu'il m'avait déboussolé lors de notre première confrontation. Il m'avait montré combien de chemin il me restait à parcourir. Là, je me sentais bien et j'ai pu pratiquer un tennis agressif. C'est encourageant..."

Etincelant sur le court, Roger Federer fut également épatant en conférence de presse, au micro de Jim Courier, engagé pour faire les interviews d'après match dans la Rod Laver Arena avec les différents vainqueurs. L'Américain, lui-même vainqueur en 1992 et 1993, avait appris que le Suisse adorait se relaxer en jouant au tennis sur console de jeux.

"Qui croyez-vous que je préfère ? sourit-il. Oui, Roger Federer est également sur jeu vidéo. Il m'arrive de jouer contre Nadal, oui. J'aime bien me mettre dans la peau de Rafa aussi car cela me permet de voir ce qu'est un tennis plus musclé et ce que cela fait d'être gaucher. Ou alors dans celle d'Andy Roddick pour bénéficier de son service supersonique. J'aimerais bien avoir une grosse arme à ce jeu, mais on me donne toujours le personnage au tennis le plus complet. Je ne sais pas pourquoi..."

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