Kim marche sur New York
Kim Clijsters l’a fait ! Pour son grand retour dans un tournoi du Grand Chelem, elle s’est directement qualifiée pour le dernier carré. Dans ce match piège, face à une Na Li d’habitude très constante, elle a sorti le grand jeu. Federer toujours plus hautOudin, à la conquête de l'est Notre site spécial US Open
- Publié le 08-09-2009 à 00h00
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Kim Clijsters l’a fait ! Pour son grand retour dans un tournoi du Grand Chelem, elle s’est directement qualifiée pour le dernier carré. Dans ce match piège, face à une Na Li d’habitude très constante, elle a sorti le grand jeu. Comme face à Venus, elle a commencé par imposer un tempo très soutenu, mettant sans cesse la pression sur la Chinoise. Celle-ci ne parvenait pas à réagir et a bientôt vu la Belge s’envoler vers le gain de la première manche. La Limbourgeoise n’a pas tremblé au moment de conclure et l’a remportée 6 jeux à 2.
On aurait pu penser qu’elle connaîtrait alors un petit coup de mou, comme face à l’aînée des sœurs Williams, mais non, dès le début du second set, elle est repartie vers l’avant. Avec un jeu très offensif et une longueur de balle intéressante, Kim faisait mal à son adversaire, qu’elle breaka d’entrée. Cette fois-ci, cependant, elle ne prit pas le large. Pis, elle gaspilla quelques balles de break. Petit à petit, on sentait que sa concentration s’érodait, alors que Na Li prenait enfin pied dans le match. Et au sixième jeu, alors que la Belge était au service, la tête de série numéro 18 du tournoi réussit à la breaker. A 4-4 pourtant, Kim se recentrait, ses balles rentraient à nouveau de quelques centimètres et grâce à une belle variation de jeu, elle prenait le service de son adversaire avant de conclure, sereine, sur son service. Kim arrivait en demi-finale de l’US Open, à peine plus d’un an après avoir accouché de sa petite fille ! Tout le monde en est épaté.
Même le Roi Roger a eu un mot pour elle, peut-être un brin forcé par les médias, il faut bien le dire. Il a quand même témoigné toute son admiration sur le retour de Kim Clijsters et son actuelle réussite. Le Suisse, qui brigue un sixième titre consécutif à l’ombre des gratte-ciel de Manhattan, s’est montré élogieux sur la performance de la joueuse de Bree alors que son épouse Mirka, elle-même une ancienne joueuse, a donné naissance à des jumelles le 23 juillet dernier. "C’est une belle histoire", expliqua-t-il après sa victoire contre Robredo. "Elle a très bien joué jusqu’à présent. Elle est revenue dans le coup dès son premier tournoi à Cincinnati, au point de devenir l’une des favorites de cet US Open. C’est une joueuse remarquable. Maintenant, c’est comme le vélo. Une fois que vous avez appris à pédaler, vous ne l’oubliez plus. Je ne suis donc pas surpris. Elle n’a pas perdu son amour du jeu, même si j’ai trouvé choquant qu’elle arrête la compétition à 23 ans. Il est clair que les femmes ne doivent pas attendre jusqu’à 35 ans avant d’avoir des enfants, mais j’avoue que je n’ai pas compris. C’est sympa de la revoir." Et de la revoir aussi haut, car Kim est, comme Roger, en train d’écrire une belle page de l’histoire de l’US Open. En se qualifiant mardi pour les demi-finales à l’occasion de son grand retour à la compétition, elle a égalé la plus belle performance jamais réalisée par un joueur bénéficiant d’une wild-card sur le ciment de Flushing Meadows. Il s’agissait du légendaire Jimmy Connors qui, à l’âge de 39 ans, avait enflammé New York en 1991, battant Novacek, Krickstein et Paul Haarhuis pour se hisser dans le dernier carré où il s’inclina contre Jim Courier. Pour la petite histoire, le meilleur résultat glané par une joueuse non tête de série à l’US Open appartient à Venus Williams, qui avait atteint la finale en 1997, battue par Martina Hingis.