Wickmayer, sans trembler, poursuit son rêve

L’épopée américaine de Yanina Wickmayer se poursuit. Elle ne sait pas si elle doit se pincer pour y croire Yanina Wickmayer (WTA 50) disputera ce vendredi à 19 ans sa toute première demi-finale d’une levée du Grand Chelem.Une mentalité de combattante forgée dans le drameL'US Open en imagesVers notre site spécial US Open

Serge Fayat
Wickmayer, sans trembler, poursuit son rêve
©Photo News

L’épopée américaine de Yanina Wickmayer se poursuit. Elle ne sait pas si elle doit se pincer pour y croire Yanina Wickmayer (WTA 50) disputera ce vendredi à 19 ans sa toute première demi-finale d’une levée du Grand Chelem. Dans le stade Arthur Ashe, mercredi midi, la jeune Anversoise a rejoint son amie et idole Kim Clijsters en dominant l’Ukrainienne Kateryna Bondarenko (WTA 52) 7-5, 6-4 après 1h41 pour afficher le plus incroyable exploit de sa jeune carrière.

Versée dans un quart de tableau orphelin de la moindre tête de série suite aux éliminations prématurées de Dinara Safina (WTA 1) et Jelena Jankovic (WTA 5), Yanina Wickmayer possédait une chance unique de frapper un grand coup dans son tournoi favori. La raquette conquérante, elle est partie la saisir à coups de grandes frappes puissantes du fond du court pour poursuivre son fabuleux rêve à l’ombre des gratte-ciel de Manhattan. "It’s amazing !", expliqua-t-elle, ivre de bonheur, à même le court. "J’ignore comment j’ai fait. Demandez-le moi peut-être dans une heure. Je n’aurais jamais imaginé atteindre les demi-finales ici. Jusqu’à présent, je n’avais jamais dépassé le stade du deuxième tour dans une levée du Grand Chelem. J’ai failli être menée 5-1 dans la deuxième manche, mais j’ai mis toute mon énergie dans chaque balle pour revenir. C’est extraordinaire."

Mordant dans la balle avec une envie folle, la jeune Anversoise entama la rencontre en fanfare, pour en faire voir de toutes les couleurs à Kateryna Bondarenko. Un brin trop gourmande, elle laissa toutefois échapper un avantage de 5-3 dans la première manche lorsqu’elle gâcha une première balle de set d’un retour de service dans le filet, mais son audace fut récompensée deux jeux plus tard à sa cinquième occasion.

Le deuxième set, lui, fut surréaliste. Yanina Wickmayer semblait avoir fait le plus difficile lorsqu’elle réalisa le break d’entrée, mais elle ne put maintenir cette cadence assez infernale. En deux temps trois mouvements, elle fut carrément amenée à sauver une balle de 5-1 pour rester dans la partie. Ce fut le tournant du match. Lâchant tous ses coups comme si sa vie en dépendait, la première joueuse belge refit surface et pour aller chercher un formidable succès en alignant cinq jeux consécutifs.


La finale avant la lettreL’Amérique peut se pourlécher les babines. Elle aura droit, vendredi, à la demi-finale la plus explosive possible sur le ciment de Flushing Meadows entre la superstar Serena Williams (WTA 2), lauréate de 11 levées du Grand Chelem, et la super maman, Kim Clijsters, victorieuse en 2005 à sa dernière participation. "J’ai encouragé Kim depuis le début de son retour à la compétition", sourit-elle. "J’adore sa petite fille. Elle est si mignonne. Kim est une fille formidable. Elle est si gentille et elle a le cœur sur la main. Elle donne l’impression de vraiment savourer le fait d’être à nouveau sur le circuit et c’est tellement chouette à voir. Je lui souhaite le meilleur, mais pas à l’occasion de ce match. Je suis très excitée d’être en demi-finale après un été pour le moins fade et j’espère que je vais continuer sur ma lancée. Ce devrait être un grand match contre Kim. Elle joue dur." Serena Williams mène 7-1 (!) dans les confrontations directes, mais elle sait que cela ne voudra pas dire grand-chose vendredi soir "Ce qui a changé dans le jeu de Kim, c’est le fait qu’elle n’ait rien à perdre. Elle revient et elle peut jouer avec zéro pression. Si elle gagne, elle est gagnante. Et si elle perd, elle est gagnante également, vu que tout le monde trouvera cela normal. Elle peut monter sur le terrain sans crainte, un peu comme moi lorsque j’avais effectué mon retour en Australie en 2007. C’est alors qu’il y a moyen de jouer son meilleur tennis." S.F.Nadal dépasse MurrayLa première grande surprise dans le tableau messieurs est l’élimination inattendue d’Andy Murray, n°2 mondial et finaliste 2008. L’Ecossais s’est incliné face à Marin Cilic (n°16), 7-5, 6-2, 6-2. "J’ai un problème à un poignet depuis une semaine mais ce n’est pas une excuse, j’ai tout simplement mal joué", a dit l’Ecossais. Le départ prématuré de Murray signifie que Rafael Nadal devrait retrouver la place de n°2 mondial. Blessé aux genoux, le Majorquin avait coupé pendant deux mois. Revenu sur le circuit mi-août à Montréal, il avait été éliminé en quart de finale et avait dû céder à Murray, vainqueur dans la métropole québécoise, le titre de dauphin de Federer. L’Ecossais était le premier joueur à s’immiscer entre Federer et Nadal au classement ATP depuis Hewitt, en 2005.

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