Un rendez-vous de maîtres, côté homme

Les demi-finales masculines s’annoncent chaudes à New York, contrairement à la météo, qui continue ses caprices ces derniers jours. Si la pluie le permet, Roger Federer, n°1 mondial, affronte ce samedi Novak Djokovic en demi-finale de l’US Open. Notre site spécial US Open

Un rendez-vous de maîtres, côté homme
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Les demi-finales masculines s’annoncent chaudes à New York, contrairement à la météo, qui continue ses caprices ces derniers jours. Si la pluie le permet, Roger Federer, n°1 mondial, affronte ce samedi Novak Djokovic en demi-finale de l’US Open. Il est sur la route d’une sixième finale d’affilée ici à Flushing Meadows, mais surtout d’une sixième couronne consécutive également. Tout New York, ou presque, espère que ce sera face à Rafael Nadal, mais il reste beaucoup d’obstacles à franchir.

Pour Roger, ce samedi, l’obstacle se nommera Novak Djokovic. Habitué des derniers tours de Grand Chelem, le Serbe n’a pour l’heure pu en accrocher qu’un seul à son tableau de chasse, l’Australian Open, il y a deux ans. L’an dernier, au même stade, les deux joueurs s’étaient déjà affrontés et c’est Federer qui l’avait emporté. En outre, le Suisse, qui jouera sa 22e demi-finale consécutive en Grand Chelem, a récemment surclassé Djokovic en deux sets en finale à Cincinnati (6-1, 7-5). "Novak a fait un bon job pour arriver en demi-finale sans impressionner. Il n’y en a pas besoin jusqu’à ce stade et il faut toujours garder le meilleur pour la fin. C’est ce qu’il a fait. Il a souvent bien joué contre moi mais j’espère capitaliser sur ma victoire à Cincinnati", a déclaré Federer. "Pas besoin d’en dire beaucoup sur Roger, on sait tous tout de lui et nos jeux n’ont pas de secret l’un pour l’autre. Il s’agit d’être dans un bon jour. Et j’espère que ça sera le cas", a de son côté déclaré le Serbe, battu huit fois sur douze par le n°1 mondial en carrière, mais qui mène 2-1 dans leurs affrontements cette saison.

De l’autre côté du tableau, on retrouve l’Argentin Juan Martin Del Potro, impressionnant depuis le début de la quinzaine. Juan Martin del Potro s’est qualifié après avoir battu Marin Cilic (n°16). Dans un fort vent, l’Argentin a obtenu son billet pour les demi-finales en l’emportant 4-6, 6-3, 6-2, 6-1 dans un duel de "jumeaux". Nés à cinq jours d’intervalle, les deux joueurs de 20 ans ont en effet de nombreux points communs : ils mesurent 1,98 m, pèsent 82 kg, sont droitiers, ont rejoint les rangs pro en 2005 et ont gagné deux titres ATP cette année. "Les conditions venteuses étaient très difficiles pour les deux joueurs mais je suis resté concentré sur mon service et je n’ai jamais raté une balle facile", a dit Del Potro. L’Argentin s’est d’abord fait cueillir à froid par un Cilic qui avait créé la surprise en huitièmes de finale en sortant sans appel l’Ecossais Andy Murray, n°2 mondial, avant d’avoir le dernier mot pour se qualifier pour la deuxième fois de sa carrière et de la saison en demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem (après Roland-Garros). Le Croate lui, faisait sa première apparition à ce niveau d’un Grand Chelem, et il a débuté en force en prenant le service de Del Potro à 2-2 dans la première manche grâce à un audacieux passing de coup droit croisé. Grâce à des services efficaces, il a maintenu ce rythme au début du 2e set, prenant le service de Del Potro sur le premier jeu et enchaînant sur un jeu blanc pour mener 3-2. C’est alors que la machine argentine s’est mise en marche, signant son premier break du match sur quatre "cadeaux" de Cilic en coup droit. "Il a définitivement commencé à jouer beaucoup mieux et ne me donnait plus d’occasion de diriger le match", a commenté le Croate. A partir de là, l’Argentin a remporté cinq jeux de suite pour s’assurer la deuxième manche et mener 2-0 dans la troisième. Cilic a répondu par un jeu blanc mais son sursaut d’orgueil a disparu aussi vite qu’il était apparu. Face à un n°6 mondial très mobile et adroit au filet, le Croate s’est fait brouillon et a bien aidé son adversaire en multipliant les fautes directes (53, contre 24 pour del Potro). La quatrième manche a d’ailleurs été une simple formalité de 36 minutes. "Il ne ratait rien et me mettait beaucoup de pression il ne me permettait pas de trouver de solutions", a raconté le joueur de Zagreb, quand même "heureux" d’avoir atteint ce stade de l’ultime Grand Chelem de la saison. "Je suis très content d’être en demi-finale et je veux accéder à la finale. Mais j’aurai du mal face à chacun des deux joueurs (Nadal ou Gonzalez)", a dit del Potro, qui avait éliminé l’Espagnol Juan Carlos Ferrero (n°24) en quarts et le Français Gilles Simon (n°9) en huitièmes de finale.

L’Argentin n’en finit plus de progresser depuis sa formidable tournée américaine de l’année dernière. Il a depuis confirmé en réussissant de très bons résultats dans les tournois majeurs. En témoigne cette nouvelle demi-finale de Grand Chelem. Sera-ce suffisant pour priver le public new-yorkais d’une première finale entre Federer et Nadal ? C’est à voir. (D’après AFP)


S’occuper sous la pluiePasse-temps La pluie est le pire ennemi des joueurs de tennis. Heureusement, à Flushing Meadows, ils bénéficient d’un immense Player’s Lounge, situé au premier étage du stade Arthur Ashe, pour essayer chacun à sa manière de tuer le temps. Kim Clijsters prenait ainsi son mal en discutant le coup avec Marc Wickmayer, le papa de Yanina, et Ann Devries. Yanina Wickmayer, de son côté, était partie se reposer dans les vestiaires. "Elle a pris avec elle le dernier livre de Lance Armstrong", nous a confié son père. "Elle avait envie d’être un peu tranquille." Serena Williams était elle aussi dans les vestiaires. L’Américaine, qui n’était arrivée que vers 11h30, a tapé la balle sur les courts en indoor, avant de se changer les idées en regardant la télé. "Nous avons vu la rediffusion de sa finale de 1999 contre Hingis", nous a raconté son sparring-partner Alexsander Bajin. "Nous avons rigolé comme des baleines." Habitué des faits (à Wimbledon il y a deux ans, il avait mis 5 jours à finir un match), Rafa Nadal, regardait tranquillement des vidéos sur You Tube.

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