Ceci n’est pas Clijsters

Vous connaissez la dernière histoire belge ? C’est celle d’une jeune femme limbourgeoise de 26 ans qui a arrêté le tennis pendant plus de deux ans pour donner naissance à une fille et a gagné l’US Open trois tournois seulement après son retour à la compétition. Caroline Wozniacki : la vie devant soi Pas même dans ses rêves les plus fous "Le but était de gagner l’US Open" La victoire de Kim en vidéo

S.F.
Ceci n’est pas Clijsters
©BELGA

Vous connaissez la dernière histoire belge ? C’est celle d’une jeune femme limbourgeoise de 26 ans qui a arrêté le tennis pendant plus de deux ans pour donner naissance à une fille et a gagné l’US Open trois tournois seulement après son retour à la compétition. Kim Clijsters a effectivement parachevé son époustouflante quinzaine sur le ciment de Flushing Meadows en battant dimanche soir la jeune Caroline Wozniacki (WTA 8) 7-5, 6-3 pour s’adjuger la deuxième levée du Grand Chelem de sa carrière. "Je ne peux toujours pas croire que ce genre de chose se soit produit, confia-t-elle. Me voir assise ici avec ce trophée à mes côtés me semble tellement surréaliste. Cela n’était franchement pas prévu au programme. Le but était de me familiariser à nouveau avec l’environnement pour ne pas avoir à repasser par ce genre d’expérience l’an prochain. C’est une merveilleuse sensation, mais c’est aussi assez troublant. Tout est allé si vite. Cela vaut tout l’or du monde "

Cet exploit de Kim Clijsters est effectivement surréaliste. Il constitue également une sacrée gifle en coup droit pour le tennis féminin dont la crédibilité avait déjà pâti des critiques, à New York, sur la légitimité de la place de numéro 1 de Dinara Safina. Heureusement, la personne qui a réussi cette fabuleuse performance est une Belge au talent indéniable que le monde entier apprécie pour sa gentillesse, sa spontanéité et la qualité de son tennis. "Si on m’avait dit il y a 18 mois lorsque j’étais à l’hôpital (NdlR : pour mettre au monde sa fille Jada) que je serais ici, j’aurais raccroché le téléphone, sourit-elle. Le tennis était le cadet de mes soucis. Je ne me suis jamais vraiment inquiétée des autres, car mon but était de me remettre en forme afin d’espérer rivaliser avec les meilleures. Et cet US Open a été très intéressant par son aspect imprévisible. Dans un bon jour, beaucoup de filles peuvent battre des membres du "Top 10"."

Auteur d’un des plus éblouissants come-backs dans l’histoire du sport, Kim Clijsters semble partie pour réaliser une deuxième carrière des plus scintillantes. Fraîche dans sa tête, solide sur ses jambes, précise dans ses frappes et galvanisée de confiance, elle possède tous les atouts dans sa raquette pour retrouver rapidement le faîte de la hiérarchie mondiale et continuer à faire vibrer les fans de toute la planète. Les autres joueuses peuvent fameusement commencer à se faire du souci "Il ne sera pas évident de surpasser ce résultat, mais ce sera un défi désormais de continuer à produire mon meilleur tennis à chaque tournoi. Avec mon entourage, nous allons bien réfléchir à la suite du programme. Ma prochaine échéance sera Luxembourg, en octobre. Ensuite, il y aura l’Australie, où je retournerai avec beaucoup de plaisir. Et j’ai aussi envie de briller à Wimbledon, même si le gazon n’est pas ma meilleure surface. C’est un tournoi qui me tient très à cœur."


La Limbourgeoise ouvre des portes Outre l’exploit constitué par le fait d’avoir effectué ce retour gagnant après avoir donné naissance à Jada (la dernière maman à s’être imposée en Grand Chelem était l’Australienne Evonne Cawley-Goolagong, Wimbledon 1980), Clijsters a réalisé deux premières dans l’histoire de l’US Open : Kim est devenue ainsi la première joueuse invitée et la première joueuse hors du "Top 10" à s’imposer à New York.

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