Del Potro toujours plus haut
Qui aurait misé il y a deux mois sur des succès du duo Clijsters-Del Potro sur le ciment de Flushing Meadows ? Favorites les Williams n’ont pas plus répondu à l’attente que le "Big Four" de l’ATP emmené par Federer. Juan Martin Del Potro, déjà qualifié pour le Masters de Londres, a donc défloré son compteur en Grand Chelem en créant la surprise face à Roger Federer 3-6, 7-6 (5), 4-6, 7-6 (4), 6-2.Federer garde la tête froideLa finale hommes de l'US Open en images
- Publié le 16-09-2009 à 04h16
- Mis à jour le 16-09-2009 à 09h00
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Qui aurait misé il y a deux mois sur des succès du duo Clijsters-Del Potro sur le ciment de Flushing Meadows ? Favorites les Williams n’ont pas plus répondu à l’attente que le "Big Four" de l’ATP emmené par Federer. Juan Martin Del Potro, déjà qualifié pour le Masters de Londres, a donc défloré son compteur en Grand Chelem en créant la surprise face à Roger Federer 3-6, 7-6 (5), 4-6, 7-6 (4), 6-2. Le Bâlois a pourtant été par deux fois à deux points du match dans la quatrième manche, à 4-5 sur service adverse.
Le jeune Argentin ne partait pas avec la faveur des pronostics : il était vierge de finale en Grand Chelem et de succès contre Federer en six affrontements. " C’est un rêve, je n’ai pas de mots, ce souvenir restera à jamais gravé dans ma mémoire ", a dit Del Potro qui la veille s’excusait encore naïvement après l’élimination de Rafael Nadal. A 20 ans, l’Argentin a mérité son sacre grâce à ses obus en coup droit et à un bon service. Il a de plus profité des "cadeaux" du Suisse qui a gâché 17 balles de break sur 22.
Del Potro est le premier Argentin et Sud-Américain à remporter l’US Open depuis Guillermo Vilas en 1977. Un mystère est entretenu grâce au "Gaucho". Celui de Tandil. Cette cité discrète et rurale de 100 000 habitants, située au pied des montagnes, à 350 km de Buenos Aires, est devenue en quelques années la ville des prodiges du tennis argentin. Au Club Independiente, où Del Potro a commencé à jouer à l’âge de six ans, plusieurs centaines d’habitants étaient rassemblés pour suivre la finale sur grand écran. Parmi eux, l’entraîneur Marcelo Gomez, qui suivit les premiers pas du gamin sur les courts, n’en revenait pas à l’issue de la victoire de son ancien protégé : "Il vient d’écrire une page d’histoire du tennis argentin. A l’âge de 20 ans, il bat le numéro un pour gagner l’US Open. Je ne sais pas s’il saisit l’ampleur de ce qui lui arrive."
Gomez a aussi été l’entraîneur de Zabaleta, Junqueira, M. Gonzalez et Monaco, tous enfants du pays. "Nous avons une méthode de travail à Tandil", assure Marcelo Gomez sans livrer d’autres secrets. "Les gens célèbrent cette victoire dans les rues comme si on venait de gagner la Coupe du monde de football."
