Kirsten Flipkens: une irrésistible ascension
Il est le nouvel homme dans la vie de Kirsten Flipkens Maxime Braeckman est, en effet, le nouveau coach de la petite Campinoise, qui ne cesse d’épater sur le circuit.
Publié le 03-04-2013 à 07h45
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Il est le nouvel homme dans la vie de Kirsten Flipkens Maxime Braeckman est, en effet, le nouveau coach de la petite Campinoise, qui ne cesse d’épater sur le circuit. Entraîneur au sein de l’académie de Kim Clijsters, à Bree, le Gantois de 28 ans travaille avec elle depuis le 1er décembre. Il est donc bien placé pour évoquer les progrès de l’ancienne championne du monde juniores, qui est passée de la 262e à la 22e place au classement WTA en neuf mois.
Maxime, rien ne semble arrêter Kirsten ces derniers temps. Comment expliquez-vous cette irrésistible ascension ?
Kirsten est une très bonne joueuse. Elle a acquis énormément de confiance et elle s’est bien préparée durant l’hiver. Elle est devenue plus forte sur le plan physique et elle en recueille les dividendes.
Quel est son secret ?
Elle possède un tennis atypique avec ses frappes variées et elle joue très intelligemment durant les échanges. Elle n’a pas la puissance d’une Serena Williams ou d’une Petra Kvitova, mais elle est très maligne. Elle embête les autres. (Sourire.) Son coup droit fait également plus mal qu’avant. Toutes proportions gardées, Kirsten, c’est un peu comme Justine Henin.
Quel est son meilleur coup ?
Je dirais, sans hésiter, son service. Elle varie bien et est capable de toucher toutes les zones.
Et son point faible ?
Son manque de puissance. Elle ne fait jamais boum sur une frappe. (Sourire.) Du coup, elle doit plus s’employer que les autres joueuses pour remporter un point.
Vous avez voyagé précédemment avec Xavier Malisse sur le circuit masculin. Quelles sont les différences ?
Le tennis est plus tactique du côté féminin, où le mental joue un grand rôle. Les filles sont plus émotives que les garçons et beaucoup baissent les bras au moindre contretemps. Ce n’est pas toujours facile à gérer, mais avec Kirsten, il n’y a pas trop de problèmes. Elle est assez exigeante vis-à-vis d’elle-même.
Que pensez-vous lui avoir apporté ?
Un certain calme et une bonne vitesse de balle vu que je joue encore moi-même. Et je lui ai fait découvrir le golf aussi (Sourire.) Elle est devenue fan.
Elle est 22e mondiale depuis lundi. Jusqu’où peut-elle aller ?
Bonne question. Son accession dans le Top 50 était déjà fantastique. Au vu de ses récents résultats, je dirais qu’il ne faut plus se fixer de limite. A partir du moment où elle est capable de faire trois sets contre Azarenka et Radwanska et de battre Kvitova, elle peut tout à fait ambitionner de figurer entre la 15e et la 20e place.
Le Top 10, c’est une utopie ?
Cela signifierait atteindre les huitièmes ou les quarts de finale de chaque levée du Grand Chelem et se retrouver régulièrement en demi ou en finale des autres tournois du circuit. Il faut afficher une régularité de métronome. Si Kirsten achevait l’année dans le Top 20 , ce serait déjà extraordinaire.