Federer, au petit trot

"La Suisse m’a manqué ces dernières années. Et puis, c’est agréable de pouvoir passer du temps avec les enfants, toute la famille et les amis, a-t-il raconté. Je peux quitter le stress du quotidien du circuit pour retrouver une vie normale. A Indian Wells, ça lâchait de partout. Je n’avais pas pu récupérer du match contre Wawrinka. Alors, contre un joueur comme Nadal dans cet état J’ai voulu essayer. La coupure est venue au bon moment."

Même si le toucher de balle est toujours là, Roger Federer n’a en effet plus ses jambes de 20 ans. Le recordman du nombre de titres du Grand Chelem a pu le remarquer ces derniers mois. Son dernier titre remonte ainsi à une victoire au tournoi de Cincinnati, en août 2012. Bref, s’il veut continuer à briller, il doit se montrer intelligent dans la gestion de son calendrier.

"Je n’ai pas l’impression d’avoir si mal joué que ça. J’étais bon en Australie, Rotterdam était décevant, je n’aurais jamais dû perdre en demi-finale à Dubaï contre Berdych (NdlR : il avait eu trois balles de match) et qui sait ce qui serait arrivé ensuite. Il ne faut pas trop analyser cette période. Je me prépare maintenant à faire mieux dans les mois qui viennent."

Roger Federer n’aura pas trop le choix. C’est que s’il est aujourd’hui toujours le n°2 au classement l’ATP, le Bâlois n’est en fait que le n°8 mondial sur base de ses résultats depuis le 1er janvier. Il est toutefois persuadé que cette pause de deux mois paiera à long terme.

"J’ai toujours dit que l’entraînement et la récupération seraient au centre de cette saison, car c’est comme cela que je vais aller plus loin. L’énergie préservée aujourd’hui, je pourrai m’en servir plus tard. Lorsqu’on ne joue pas, on peut vraiment recharger ses batteries. Là, je suis ravi de pouvoir de nouveau tout faire comme avant avec mon dos, même si ça a pris plus de temps que prévu."