Sécurité maximale autour des vedettes parisiennes

Son bureau donne une vue imprenable sur l’artère principale du site. Xavier de Robien, directeur logistique, Travaux et Sécurité, préfère rester dans l’ombre afin de mener à bien sa mission.

Thibaut Vinel
Sécurité maximale autour des vedettes parisiennes
©Photonews

Son bureau donne une vue imprenable sur l’artère principale du site. Xavier de Robien, directeur logistique, Travaux et Sécurité, préfère rester dans l’ombre afin de mener à bien sa mission.

Parmi ses tâches, il gère la sécurité et la sûreté des personnes. Pendant les premières minutes de l’entretien, ses portables et son talkie-walkie vibrent et sonnent.

"Alerte", crie son talkie.

L’homme reste calme. En 12 ans, ce patron a toujours résolu les problèmes les uns après les autres. Pourtant, il doit assurer la sécurité de 40 000 personnes tous les jours. "Nous avons des protocoles pour tous les soucis. Nous n’avons jamais connu de grosses catastrophes. En matière d’incendie, certains feux de poubelle se déclarent à cause de mégots mal éteints. Aucun mort n’a été déploré sur le site. Quelques malaises liés à la chaleur tout au plus. Aucun vol significatif. Aucune agression. Le site est une zone très sécurisée."

Le terrorisme n’a pas sa place dans l’enceinte. Le plus grand danger provient du ciel. Une catastrophe naturelle n’est pas à exclure. "Un vent très violent, un orage, des inondations, il faut être prêt à toute éventualité."

Exercice de simulation

Pendant l’année, les services de secours simulent les pires fléaux comme, par exemple, l’évacuation à la suite de l’effondrement d’une tribune. Certains mouvements de foule sont fort surveillés. "Si un match est déprogrammé sur le Central vers le Lenglen, on pourrait avoir une situation critique sur l’allée."

Malgré la proximité du public avec des stars mondiales, aucune situation délicate n’est à souligner, même si Xavier de Robien a déjà connu quelques sueurs froides. "Il y a quelques années, un homme a enjambé le muret du Central et s’est approché de Federer en plein match. Il n’était pas armé ni dangereux. Il voulait juste faire parler de lui avec une banderole. Nous avons revu notre dispositif depuis cet incident. Depuis l’attaque de Monica Seles à Hambourg, nous avons placé deux gardes dans le dos des joueurs lorsqu’ils sont assis entre les jeux."

Pour ce faire, Roland Garros collabore avec six sociétés différentes qui gèrent la surveillance, la fouille, l’accompagnement de célébrités, la protection rapprochée

Outre les spectateurs, le tournoi gère la sûreté des joueurs à l’hôtel et dans l’enceinte. "Nadal et Sharapova sont les plus surveillés. L’Espagnol est toujours collé d’un ou plusieurs gardes sauf dans la zone des joueurs."


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