US Open: Roger Federer a pris un mur
Le Suisse s’est effondrée en session de nuit face à John Millman.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/d132ee4f-cca3-4c5f-bac0-41e51c29229b.png)
Publié le 04-09-2018 à 08h37 - Mis à jour le 04-09-2018 à 08h42
:focal(2446x1230.5:2456x1220.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6S3SBFMYKZAHXLIGJ3LKSFJAMU.jpg)
Le Suisse s’est effondrée en session de nuit face à John Millman.
Roger Federer a perdu contre un 55e joueur mondial de 29 sur le central de l’US Open dans la nuit de lundi à mardi (3-6, 7-5, 7-6, 7-6). Incroyable mais vrai et la planète tennis a bien du mal à y croire. Si l’Australien a sorti le match de sa vie avec beaucoup de culot, il ne faut pas mentir : il a joué un Federer qu’on a rarement vu aussi mauvais. Il a tout de même fini avec 76 fautes directes au compteur dont 10 doubles-fautes : hallucinant. A l’image d’un dernier jeu décisif où il fut incapable de trouver le court.
Blessé, pas blessé ? Voilà la question qui a animé toute cette rencontre et à laquelle Federer a coupé court lors de sa conférence de presse à 2 heures du matin. “Il faisait juste trop chaud et trop humide. Je ne parvenais pas à respirer, j’ai trop souffert des conditions. C’est la première fois que cela m’arrive. Je transpirais de plus en plus, je n’étais pas à l’aise du tout et j’ai perdu trop d’énergie. A force de me sentir aussi mal j’ai raté trop d’occasions et c’est décevant.” Parce que c’est sans doute ça le pire pour lui, c’est qu’il a massacré on ne sait combien de chances de s’en sortir à l’image des deux balles de set à 5-4 dans le deuxième set et du jeu catastrophique commis à 4-2 dans le quatrième set. “Rien ne fonctionnait… J’ai déjà joué dans des fournaises sans souci mais là mon corps a décidé de ne pas supporter cette soirée. C’est dommage mais ça arrive, je ne vais pas m’éterniser là-dessus. Je vais tourner la page et espérer pouvoir finir fort cette année.”
Federer doit tout de même commencer à se poser des questions car il est évident que cette année il n’a pas tiré les mêmes bénéfices de son impasse sur la terre battue. Il est un peu plus lent, un peu plus nerveux, il sert moins bien, il défend beaucoup moins bien. Mais il en a vu d’autres et puis il commence peut-être tout simplement à faire ses 37 ans. Il reste que sa détresse dans l’humidité de la nuit va relancer la polémique sur le traitement de faveur dont il a bénéficié ici, comme en Australie en étant épargnée des sessions de jour dans la canicule. Parce que lorsqu’on voit dans quel état Federer était ce soir à new York, on se dit que jamais il n’aurait survécu depuis le début du tournoi si on l’avait lâché dans la canicule brutale des journées de l’US Open. En attendant, nous voilà privés du duel que tout le monde attendait en quarts entre lui et Novak Djokovic. Dommage.