La fin de carrière de Nadal est-elle en danger ?
Blessé au genou vendredi dernier, lors de l’US Open, face à Juan-Martin Del Potro, le n°1 mondial a évidemment revu tous ses plans.
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Publié le 12-09-2018 à 07h58 - Mis à jour le 12-09-2018 à 10h35
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La fin de carrière du n°1 mondial, forfait en Coupe Davis, est-elle en danger ?
Rafael Nadal devait, théoriquement, disputer cette semaine la demi-finale de Coupe Davis face à la France. Il espérait aider la Roja des courts à conquérir le dernier Saladier d’Argent, version vintage. Blessé au genou vendredi dernier, lors de l’US Open, face à Juan-Martin Del Potro, le n°1 mondial a évidemment revu tous ses plans et a déclaré forfait pour le rendez-vous de Lille. Dépité, il est aussitôt monté dans le premier avion, direction Manacor où il se ressource.
On avait rarement vu le Majorquin aussi touché moralement qu’après son abandon de Flushing Meadows. Il a donné le change lors de la conférence de presse. " Je sais ce dont je souffre. J’ai senti comme une piqûre au genou droit. Ce n’est pas la première fois que je ressens cette douleur. Je suis habitué…"
Effectivement. Et ces bobos à répétition commencent à être inquiétants pour l’homme aux 17 titres du Grand Chelem. Rafa déteste abandonner. Ce n’est pas dans sa culture sportive. Or, depuis 2010, il a déjà jeté l’éponge à sept reprises, le plus souvent en raison, précisément, de ce maudit genou. Rien que cette année, il a ainsi abandonné en quart de finale de l’Open d’Australie (face à Marin Cilic) et en demi-finale de l’US Open (face à Del Potro). Dans les deux cas, il faisait figure de favori du tournoi.
Et maintenant ? Nul ne sait la gravité exacte de sa blessure.
"Je ne sais pas si ça prendra une semaine ou six mois", a-t-il déclaré à New York. Une chose est sûre : Nadal, 32 ans, est devenu très fragile physiquement. Ce n’est évidemment pas surprenant tant son style de jeu, très exigeant, est usant pour un organisme, fût-il celui d’un véritable guerrier des courts.
C’est surtout sur des surfaces dures que la rotule de Nadal semble en danger. Là où, sur terre battue, son art des glissades lui permet d’éviter les chocs à répétition, les revêtements comme le ciment sollicitent lourdement ses genoux. À l’avenir, il est possible, dès lors, qu’il limite au maximum ses prestations sur ce type de sol, un peu dans l’esprit de Roger Federer à l’égard de la terre battue. Mais, connaissant son tempérament de gagnant, il nous étonnerait qu’il fasse l’impasse sur des tournois du Grand Chelem. Secrètement, il espère toujours, en effet, ajouter d’autres titres majeurs à son tableau de chasse et se rapprocher des 20 sacres de son rival et ami suisse. Voilà plusieurs années que Nadal a fait de la souffrance une partenaire habituelle de jeu. L’homme, taillé dans le roc, luttera donc jusqu’au bout avant d’envisager une retraite anticipée.
En attendant, un voile mystérieux enveloppe son agenda de fin de saison. D’ores et déjà qualifié pour le Masters de Londres, il aimerait évidemment retrouver sa meilleure forme pour remporter le seul grand tournoi qui manque à son palmarès. Mais tout cela est encore bien loin.