Johan Van Herck sur la Coupe Davis: "On ne peut pas être en finale chaque année"

Johan Van Herck, que ferez-vous ce week-end?

"Je pars jeudi en Italie avec Zizou Bergs pour disputer un challenger."

Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez il y a un an?

"Comment pourrais-je l’oublier ? La Coupe Davis m’a procuré de nombreuses émotions. Cette demi-finale contre l’Australie en fait partie. Ces matches étaient mythiques. Nous avions vécu un dimanche exceptionnel avec les victoires de David Goffin face à Nick Kyrgios et de Steve Darcis contre Jordan Thompson."

D’autres souvenirs semblent refaire surface...

"Je songe aussi à ce week-end en Allemagne. Alors que nous n’étions pas favoris, nous avons battu les frères Zverev grâce à une équipe belge exemplaire. Il y a aussi la demi-finale contre l’Argentine en 2015. En fait, toutes les rencontres ont leur histoire."

Avec le temps, l’histoire de Lille est-elle douloureuse?

"Oh, non ! La finale perdue à Lille reste dans mes bons souvenirs. Nous avons livré de grands matches devant 27.000 supporters. L’ambiance était exceptionnelle. J’ai plus de regrets pour Lille maintenant que le format de la Coupe a changé. Nous étions passés tout près d’un grand exploit."

Ce week-end, vous n’irez donc pas à Lille supporter les Français face à l’Espagne?

"Non car je serai en Italie. De toute façon, je n’y aurais pas été. Néanmoins, je suivrai avec plaisir les résulats car je reste attaché à la compétition."

Parlons de ce duel entre la France et l’Espagne. Quelle nation est favorite?

"Je donne un léger avantage à la France car jouer à domicile est toujours intéressant. J’ai vécu moi-même mon Lille. Je sais de quoi je parle ! La France est toujours présente. En plus, Nadal sera forfait. Même si Monfils et Tsonga sont absents, les Français compteront sur Pouille."

Pouille ne semble pas au sommet de sa forme...

"Mais Yannick Noah est capable de transcender ses joueurs. C’est un grand capitaine. Il sait parler à ses joueurs et ses joueuses. Il transmet tant d’énergie. Il a osé faire des choix."

L’autre demi-finale qui oppose la Croatie aux USA est plus déséquilibrée...

"La Croatie est favorite. Elle joue chez elle. Elle possède Cilic, Coric et Dodig dans ses rangs. Je serais très surpris si les Américains se qualifiaient."

Les Belges auraient pu être à la place des Américains?

"Non, du tout. Nous avons perdu en quart de finale face à un pays qui était plus fort que nous. Nous ne pouvons pas demander à la Belgique d’être en finale chaque année. Nous restons une équipe dangereuse pour quelques années encore. Notre absence en demi-finale n’est pas illogique."

Comment occupez-vous l’équipe belge durant cette longue période d’attente?

"En juin, j’ai organisé des retrouvailles sous forme de stage durant quelques jours avec les joueurs du Top 500 et quelques juniors. Je tenterai en fin d’année de les réunir à nouveau pour un stage en Belgique."

Pour le reste, l’avenir est encore flou...

“J’attends la fin septembre afin de connaître le programme de 2019. J’ignore même si nous devrons jouer en février et en novembre ou juste en novembre. Le format de la rencontre serait de s’inspirer de la Fed Cup avec des matches sur deux jours. Tout est encore flou.”