Bemelmans sur la Coupe Davis 2.0: "C'est évident qu'il y a moins d'envie"
Lucky loser à Roland Garros et l'US Open, Bemelmans a signé jusqu'ici une saison empreinte de quatre participations aux Majeurs. C'est la seconde fois qu'il parvient pareille entreprise dans sa carrière.
Publié le 16-09-2018 à 09h11 - Mis à jour le 16-09-2018 à 10h24
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Lucky loser à Roland Garros et l'US Open, Bemelmans a signé jusqu'ici une saison empreinte de quatre participations aux Majeurs. C'est la seconde fois qu'il parvient à réaliser pareille entreprise dans sa carrière.
A l'occasion d'un passage à Anvers avant de repartir sur la route des tournois, il s'est confié sur sa saison, son futur, la Coupe Davis ou encore les jeunes de demain.
Après Saint-Pétersbourg, le gaucher de 30 ans s'envolera pour la tournée asiatique avec Chengdu, Tokyo et Shanghai dans le viseur. Toujours par la case qualif' mais avec le sourire, son positivisme et un flegme sans pareil.
Comment vous sentez-vous avant d'attaquer la saison indoor?
"J'ai bien récupéré de l'US Open, je me sens affûté, bien physiquement. Contre Munar (Ndlr: défaite en cinq sets au premier tour), j'ai vraiment souffert dans des conditions inhumaines. Mais là, je suis frais et serein, mon bon parcours au Challenger de Chicago en est la preuve. J'ai perdu contre le vainqueur du tournoi en quarts (Ndlr: Denis Istomin)."
Quels sont vos objectifs d'ici la fin de la saison ?
"Mon but est de clôturer la saison dans le Top 100. Il me manque pour cela entre 150 et 200 points, ce qui signifie que je dois réaliser un gros coup dans un tournoi pour y parvenir. Je sens bien la balle pour l'instant et suis confiant que c'est possible."
A l'aube de la dernière ligne droite, quel bilan tirez-vous de cette saison ?
"Par rapport à l'an dernier, je me trouve beaucoup plus constant dans mes performances. J'évolue entre la 90e et 115e rang mondial alors qu'avant je faisais plus le yoyo entre des entrées dans le Top 100 et puis des rechutes vers la 200e place. Cette saison j'ai disputé tous les Grand Chelem, ce qui est aussi une satisfaction énorme!"
Même si la défaite contre Isner à Wimbledon après avoir eu des balles des matchs doit toujours laisser un goût amer, non ?
"Non, cela ne me donne pas de cauchemars, je n'ai pas vraiment de regrets. Isner est un grand joueur, dans tous les sens du terme. Il a signé une demie à WImbledon et un quart à l'US, cela prouve ses qualités. L'avoir poussé dans ses retranchements, cela me convainc que j'ai les moyens de jouer à un très haut-niveau et je vois ça de manière positive plutôt."
Quel match a laissé le plus de regrets du coup?
"Je dirais ma défaite au 2e tour à Roland Garros contre Zopp alors que je menais 2 sets à rien. On ne peut pas se faire remonter quand on domine le match avec un tel avantage.J'aurais du mieux gérer l'événement mais n'y suis pas parvenu."
"Mon rêve? Une deuxième semaine en Grand Chelem"

Et votre meilleur souvenir jusqu'ici?
"Ma victoire contre Pouille au premier tour de l'Open d'Australie, sans hésitation! C'était une énorme perf' pour moi. Après, ma sixième participation à Wimbledon ou encore ma victoire contre Fucsovics en Coupe Davis sont de beaux moments de l'année que je retiens."
En parlant de la Coupe Davis, avec ce nouveau format, l'envie est toujours là?
"C'est évident qu'il y a moins d'envie, c'est moins excitant. L'engouement s'est un peu éteint au vu du nouveau format. Disputer la Coupe Davis sur terrain neutre, c'est vraiment bizarre, il n'y a pas l'étincelle du public. Mais je serai toujours là pour défendre les couleurs de mon pays!"
Passé le cap des 30 ans, certains pensent déjà à l'après-carrière, est-ce votre cas?
"Pas du tout, il y a beaucoup d'options et je ne m'y suis pas encore focalisé. J'espère encore pouvoir jouer cinq ans si physiquement je suis apte et que les performances et le classement suivent. Tant qu'il y a du plaisir, je suis prêt à continuer. Et puis, j'ai encore des ambitions à assouvir..."
Et quel est le rêve de Ruben Bemelmans d'ici la retraite?
"M'offrir une deuxième semaine en Grand Chelem. J'ai atteint deux fois le 3e tour (Ndlr: US Open 2015 et Wimbledon 2017) mais parvenir à faire partie des 16 derniers, ça serait incroyable. Et puis, remporter un tournoi ATP 250, ça serait merveilleux! Voire un 500 mais un 250 ce serait déjà pas mal (rires)."
Il y a un mois, vous vous êtes payé Auger Aliassime à Vancouver. Quel regard portez-vous sur cette NextGen ?
"Cela fait du bien au tennis de sentir souffler ce vent nouveau. J'apprécie beaucoup Tiafoe et Shapovalov qui sont très sympathiques. Ce sont ceux avec qui je m'entends le mieux sur le circuit. Parmi tous ces talents prometteurs, je pense qu'Alexander Zverev sera le premier à remporter un grand Chelem."