Johan Van Herck: "Si tout se met bien, on aura un bon coup à jouer !"
Déjà capitaine de l’équipe de Coupe Davis, le coach anversois le sera aussi de celle de Fed Cup. Un sacré challenge en vue!
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Publié le 03-10-2018 à 07h02 - Mis à jour le 03-10-2018 à 09h54
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Déjà capitaine de l’équipe de Coupe Davis, le coach anversois le sera aussi de celle de Fed Cup. Un sacré challenge en vue! C’est désormais officiel : Johan Van Herck cumulera, dès 2019, les fonctions de capitaine des équipes nationales de Coupe Davis et de Fed Cup. Fort de sa belle réussite avec les garçons (deux finales en 2015 et 2017), le coach anversois se dit prêt à relever, de front, le double défi. Et, le cas échéant, à faire encore mieux avec les filles !
Quelle a été la genèse de votre nomination ?
"Lorsque j’ai reçu la proposition de la Fédération, je me suis accordé un temps de réflexion durant lequel j’ai consulté la plupart des joueuses concernées. Les discussions ont été positives. J’ai senti une vraie volonté de travailler ensemble. J’ai donc accepté le défi !"
Allez-vous appliquer les mêmes méthodes de travail qu’en Coupe Davis ?
"C’est l’idée. Notre équipe de Fed Cup a beaucoup de talent. Mais ce n’est pas suffisant. Pour gagner, il faut aussi un état d’esprit, une volonté commune, une solidarité. En Coupe Davis, on forme presqu’une famille. C’est cette alchimie qui nous a permis de jouer deux finales en Coupe Davis. Et c’est cette philosophie que je veux inculquer aux filles."
Il y a eu de fortes tensions au sein de l’équipe de Fed Cup en février dernier avec, en toile de fond, une guerre ouverte entre les joueuses et Dominique Monami. Avez-vous eu l’occasion d’en parler avec l’ancienne capitaine ?
"Non, pas encore. J’ai beaucoup discuté avec Ivo Van Aken, qui a assumé l’intérim. Mais je vais probablement parler aussi à Dominique, que je connais très bien, pour avoir une vision très claire. Mais pas question de trop ressasser le passé. Je veux repartir de zéro et sur de nouvelles bases."
Comme premier adversaire, la Belgique affrontera la France. Cela devient une habitude !
"Oui, en tennis et, aussi dans d’autres sports ! La défaite lors de la finale de Coupe Davis à Lille est encore dans tous les esprits. Tout comme celle, en Fed Cup, à Mouilleron-le-Captif. C’est donc l’heure de la revanche. On va tout faire pour la prendre !"
Précisément, quels sont les objectifs de l’équipe belge de Fed Cup pour 2019 ?
"On a d’excellentes joueuses, c’est une évidence. Elise Mertens a un énorme potentiel. J’espère qu’elle assumera le rôle de leader. Et puis, il y a Kirsten Flipkens, Alison Van Uytvanck, Yanina Wickmayer et même Ysaline Bonaventure et Marina Zanevska. On peut donc viser haut même si, dans ce genre de compétition, tout peut arriver !"
Vous avez toujours rêvé d’offrir le Saladier d’Argent à la Belgique. À l’arrivée, bizarrement, vous allez peut-être remporter d’abord la Fed Cup ?
"Ce n’est pas impossible ! Le niveau du tennis féminin est très équilibré. Si tout se met bien, on aura un bon coup à jouer !"
Sera-t-il compliqué d’agencer votre agenda pour assumer ce double capitanat ?
"Non, même si le calendrier sera parfois un peu serré. En février, après le match de Coupe Davis au Brésil, je devrai enchaîner dès la semaine suivante avec la Fed Cup à Liège."
À propos de Coupe Davis, pourrez-vous compter sur David Goffin pour le match au Brésil qui se disputera une semaine après l’Open d’Australie ?
"Je l’espère mais je ne lui en ai pas encore parlé. Ce n’est pas le moment. Je le verrai tranquillement lors du tournoi d’Anvers."
Une belle revanche à prendre
Le Country Hall de Liège accueillera, début février, le match de Fed Cup entre la Belgique et la France
C’est donc à Liège que se disputera, les 9 et 10 février, la rencontre Belgique-France de Fed Cup (1er tour du Groupe mondial). Le duel aura lieu au Country Hall sur une surface rapide (greenset). "Notre équipe de Fed Cup compte une majorité de joueuses néerlandophones mais je suis sûr que le public liégeois répondra présent. Et nous allons évidemment promouvoir la rencontre aux quatre coins du pays pour attirer un maximum de supporters", explique André Stein, président de la Fédération.
La Belgique a une belle carte à jouer dans cette édition 2019. Avec Elise Mertens, Alison Van Uytvanck, Kirsten Flipkens et Yanina Wickmayer, elle compte une équipe solide et homogène, capable de viser haut.
En février dernier , la France avait battu la Belgique (3-2) au terme d’un match au scénario improbable qui avait, in fine, coûté sa place de capitaine à Dominique Monami. Nul doute que les joueuses belges auront à cœur de se montrer sous un meilleur jour. Reste à savoir sur quelles joueuses Julien Benneteau, nouveau capitaine des Bleues, pourra compter. Jusqu’à nouvel ordre, Caroline Garcia souhaite, en effet, toujours privilégier sa carrière individuelle.