L’ATP dévoile sa Coupe du monde: "un événement global qui va remplir des stades et être regardé dans le monde entier”
A Londres, l’ATP et Tennis Australia ont dévoilé leur Coupe du monde (3-12 janvier 2020).
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- Publié le 15-11-2018 à 16h37
- Mis à jour le 15-11-2018 à 17h18
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A Londres, l’ATP et Tennis Australia ont dévoilé leur Coupe du monde (3-12 janvier 2020).
En janvier 2020, six semaines après la Coupe du monde version ITF, l’ATP lancera une compétition rivale : une situation ubuesque qui ne plaît à personne mais qui durera au moins deux ans a priori. “On risque d’avoir deux compétitions médiocres… C’est intenable”, a soupiré Novak Djokovic. “Il faut espérer qu’on trouve un compromis pour atteindre la situation idéale d’une seule Coupe du monde.” Jeudi, le Serbe était présent en tant que président du conseil des joueurs pour soutenir l’initiative de l’ATP. Là est le grand avantage par rapport à l’ITF : le soutien des joueurs. Ces derniers, pas fous, préfèrent un projet fait maison où on promet 750 points aux vainqueurs ainsi qu’une répartition compliquée au reste des participants, en même temps que 15 millions de prize money qui n’iront que dans la poche des joueurs.
Le format ? 24 équipes réparties pendant dix jours sur trois villes australiennes encore à déterminer et une qualification basée sur le classement du meilleur joueur en lice pour chaque pays. "Deux matchs de simple et un double dans un format annoncé classique. Si ça vous rappelle la Coupe Davis nouvelle mouture, c’est normal. Pourquoi l’Australie ? Parce que l’ATP a choisi Tennis Australia comme partenaire. Une fédération qui multiplie les casquettes en organisant aussi un Majeur et la Hopman Cup pour l’ITF et en étant partenaire de la Laver Cup de Roger Federer. Mais ces conflits d’intérêt ne dérangent pas le boss Craig Tiley : “Je suis fier qu’on fasse partie de tous ces beaux événements qui font grandir le sport et créent des emplois. Là on parle d’un événement global qui va remplir des stades et être regardé dans le monde entier.” Chris Kermode, CEO de l’ATP, a volé à son secours : “Il faut avancer et sortir de cet état d’esprit où chacun doit rester à sa place sans bouger.” Y aura-t-il des capitaines comme en Coupe Davis ? Que faire des tournois ATP et WTA de Brisbane et Sydney si jamais ces deux villes organisent l’ATP Cup ? Les joueurs recevront-ils des garanties ? On n’en sait rien.
Djokovic, Rafael Nadal, Roger Federer, Juan Martin Del Potro, Alexander Zverev ou encore Kei Nishikori sont en attendant mis en avant sur les films et affiches. Le message est clair : ici, vous verrez des stars ! “On veut faire grandir le tennis masculin professionnel, créer des opportunités, toucher un encore plus grand nombre de fans. On commencera et on finira l’année par deux énormes événements avec cette ATP Cup et les Finales. On doit rassembler nos stars et mieux raconter leurs histoires pour une audience plus large”, a expliqué Kermode. Honnêtement, cette Coupe du monde du tennis est une très belle idée. Chaque sport à son Mondial, pourquoi pas la balle jaune ? Mais en avoir deux en six semaines, c’est fou. Et dangereux pour ce sport. A moins que cela ne pousse tout ce petit monde à s’unir. “On s’est tous mis autour de la table ici à Londres”, a confié Kermode. “Nous à l’ATP on est ouvert à beaucoup de choses, on veut mettre beaucoup d’options sur la table mais ça ne se fera pas en un jour.” Pour le moment on est un peu dans Highlander où un seul d’entre eux survivra. Ou bien alors personne.