Marin Cilic entre dans l’histoire de la Coupe Davis
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Publié le 26-11-2018 à 08h38 - Mis à jour le 26-11-2018 à 15h44
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Le dimanche 25 novembre 2018, Marin Cilic a battu Lucas Pouille 7-6 (3), 6-3, 6-3. Le Croate restera dans l’Histoire comme étant le joueur à avoir remporté le dernier match d’une compétition vieille de 118 ans. Les protégés de Zeljko Krajan étaient à la fête. Le reste du monde avait plutôt le cœur gros.
En plus d’un siècle de batailles sur un terrain tout sauf neutre, des centaines de rencontres ont fait vibrer des centaines de milliers de spectateurs. Dimanche, cette page s’est tournée.
Steve Darcis, l’un des plus beaux Mister Coupe Davis de l’Histoire, a toujours tout sacrifié pour honorer de sa présence la sélection. Quels que soient l’endroit de la rencontre, le nom de l’adversaire ou encore le moment de l’année, le Liégeois a toujours mouillé son maillot. Il a suivi via Internet l’évolution de la situation à Lille.
Aujourd’hui, quel est votre sentiment ? A-t-on assisté au dernier match de Coupe Davis ?
Oui, Cilic a marqué l’Histoire. Il restera comme le dernier vainqueur d’un match de Coupe Davis. Je suis triste. La Coupe Davis, c’est fini. C’est vrai. Il ne faut pas se mentir. On vient d’assister au dernier match de l’Histoire.
Ce qui veut dire que nous ne vous verrons plus l’an prochain pour le nouveau format de Coupe Davis ?
Nous avons une réunion cette semaine avec Johan Van Herck. Je ne sais vraiment pas ce que je ferai. Ma présence est loin d’être garantie pour plusieurs raisons. Primo, pour moi, la rencontre au Brésil en février n’est plus un week-end de Coupe Davis. Secundo, je reviens sur le circuit après une année blanche, ce qui signifie que j’aurai beaucoup d’échéances. Les enjeux seront très élevés. Tertio, je dois voir avec ma famille car je partirai déjà un mois pour la tournée australienne. Quarto, je le répète, je suis à 200 % contre cette réforme.
Que vous inspire ce nouveau format ?
On voit juste que tout est régi par l’argent.
Dans votre carrière, quelle place a occupé le Saladier d’argent ?
Quand j’étais plus jeune, j’adorais jouer au tennis pour disputer des Grands Chelems et des rencontres de Coupe Davis. Tout le monde vibre pour ces deux types de tournoi.
Revenons à ce week-end de Coupe Davis à Lille où les Croates ont nettement dominé les Français. Était-ce le scénario prévisible ?
La logique a été respectée, mais les matchs auraient pu partir dans tous les sens. La Croatie s’est montrée très solide vendredi. À 0-2, la situation était très compliquée pour les Français. Le double a offert un superbe spectacle avec un public bruyant et des rebondissements de situation incroyables. On ne reverra plus jamais un tel match.
Auriez-vous préféré affronter en finale la France version 2018 ?
L’an passé, la France avait été en grande forme. Tsonga et Pouille étaient au top. Cette fois, les Français n’étaient pas au mieux. Aucun n’avait livré une grosse saison.
Avez-vous été surpris par les choix de Yannick Noah ?
Oui, je dois dire que je ne m’attendais pas à ce qu’il laisse Pouille vendredi sur le banc. L’an passé, il avait déjà surpris tout le monde en alignant Herbert et Gasquet le samedi. Cette année, Tsonga n’était pas à 100 %. Son choix n’a pas été payant.
Il faut dire que la Croatie ne manquait pas d’arguments…
C’est vrai. Cette équipe est superbe et homogène. Ces gars sont, en plus, bons sur toutes les surfaces.
En parlant des souvenirs en Coupe Davis, quel est le top 3 de votre carrière ?
En 2008, nous avions joué à Lausanne contre Federer et Wawrinka. Nous étions les têtes de série mais jouions contre les deux meilleurs joueurs au monde. L’ambiance était phénoménale. En 2015, en demi-finale à Forest National, j’ai également vécu un week-end de folie. Le public, l’ambiance, le scenario incroyable, tout était parfait. En troisième, je mets quand même la finale à Lille car nous jouions une finale dans un très grand stade.
Lors des quatre dernières années, la Belgique a joué un rôle majeur dans cette compétition…
Nous avons joué deux finales, ce qui est formidable pour un petit pays comme le nôtre. Nous avons marqué l’épreuve.