Goffin: "On n’avait pas tout exploité en un an"
Avec son nouvel entraîneur, David Goffin a retrouvé un nouveau souffle au moment de débuter le premier Masters 1000 de l’année.
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Publié le 08-03-2019 à 06h50 - Mis à jour le 08-03-2019 à 09h00
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Avec son nouvel entraîneur, David Goffin a retrouvé un nouveau souffle au moment de débuter le premier Masters 1000 de l’année. David Goffin, bye au premier tour, démarrera le Masters 1000 d’Indian Wells face au vainqueur du match entre Filip Krajinovic et Mikhail Kukushkin. Le Liégeois a le sourire en Californie. Très bon aux entraînements, heureux d’avoir son entraîneur Thomas Johansson à ses côtés, il sait que le retour au top pourrait encore prendre du temps mais il savoure tous les défis qui s’annoncent.
La piste Thomas Johansson s’est donc vite révélée être la bonne après Marseille !
"Oui, je savais que Thomas était libre, je lui ai envoyé un message à la fin du tournoi de Marseille pour qu’on puisse se voir, et puis tout de suite quand on s’est vu à Monaco, il a été partant pour le projet. J’étais super content. Je savais déjà comment il travaillait et puis je me suis dit qu’on n’avait pas encore vraiment tout exploité en un an à deux entraîneurs la dernière fois. J’avais vraiment envie d’essayer de nouveau. Maintenant qu’il reprend tout le projet, on peut vraiment aller à fond dans sa direction."
Vous avez facilement retrouvé vos marques ?
"Oui, je me suis toujours très bien entendu avec lui, donc l’ambiance a tout de suite été super-bonne. On a fait deux entraînements à Monaco avant de venir ici, on a beaucoup parlé, on a posé les bases de ce qu’on voulait faire. Et depuis qu’on est arrivé ici jeudi soir, on essaie de mettre ça en place petit à petit et ça progresse. Cela va prendre un peu de temps avant de faire ça spontanément et de manière libérée car la confiance doit revenir, et aussi parce qu’il y a un nouvel entraîneur et de nouvelles choses mises en place. Mais je suis confiant, ça va aller."
Soulagé de la fin de cette période en solo ?
"Ce n’est pas que je suis soulagé, mais je voulais vraiment avoir une bonne personne autour de moi. Je pense que c’est Thomas la bonne personne, donc je suis content d’avoir trouvé assez vite."
C’est une collaboration pour toute la saison, c’est une période d’essai ?
"Pour l’instant, on est parti et puis on verra bien. On a déjà travaillé ensemble donc pas besoin de round d’observation. On continue ou on arrête comme on le souhaite. Je vois ça comme l’occasion de poser vraiment de bonnes bases pour encore développer mon potentiel. On a bien discuté. On a eu plus d’une semaine ici pour se préparer, on aura encore du temps pour Miami : c’est le moment idéal pour se lancer dans la bonne direction."
C’est ce jeu vers l’avant, ce jeu agressif qui est un des objectifs ?
"Oui, parce que maintenant les joueurs frappent tellement fort que ça ne suffit plus d’être solide pour battre les meilleurs. Il faut que je sois plus créatif. Je préfère ce mot à agressif qui fait plutôt penser à aller dans tout sans réfléchir. Là c’est plus une question d’attaquer la bonne balle, de jouer plus intelligemment, de laisser le doute aux adversaires."
Le jeu au filet, vous prenez ça comme un beau défi ou une corvée ?
"J’essaie de me forcer, car je sais que quand je joue vraiment bien je vais automatiquement au filet, je suis attiré naturellement vers le filet. C’est toujours un bon signe de m’y voir. L’objectif qu’on a, c’est vraiment d’aller vers l’avant."
Quand on a connu les sommets du jeu, est-ce facile de se réinventer comme ça ?
"Ce n’est pas simple, car parfois on se dit que ça va très bien comme ça. Mais en même temps il faut continuer à progresser, pour ne serait-ce que se maintenir. Et si on ne le fait pas, on redescend. En plus avec les blessures, le changement de coach, c’est le moment de le faire pour revenir encore plus fort : j’ai l’opportunité de le faire et j’espère en profiter."
Dans le jeu, vous sentez que les bases sont totalement revenues ?
"Oui, les sensations sont bonnes et mon niveau moyen remonte vraiment très fort. Le plus important, c’est que le niveau est là à l’entraînement car petit à petit ça va se traduire en matchs aussi. Je fais tout pour que ça continue dans le bon sens. Ici c’est une bonne occasion d’avoir quelques matchs, mais je ne me prends pas la tête : j’essaie vraiment de mettre les choses en place et de m’accrocher en match."
Quel est l’état d’esprit pour cette tournée américaine ? Y aller sans pression, ou bien au contraire pensez-vous déjà pouvoir frapper fort ?
"Les résultats seront une conséquence de ce que j’essaie de construire. La reconstruction s’est faite depuis Rotterdam et Marseille, ça va de mieux en mieux et en plus maintenant Thomas vient s’ajouter, donc on continue à solidifier les fondations. J’essaie juste de faire match après match, de me battre : le bon état d’esprit est là, le plaisir et les sensations aussi, donc tout est réuni pour que ça se passe bien mais on verra. Il y a plein d’objectifs, plein de choses à mettre en place. C’est assez motivant."