Elise Mertens, la n°1 belge: "Je suis contente de mon niveau, mais je garde les pieds sur terre"
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Publié le 09-03-2019 à 18h29 - Mis à jour le 09-03-2019 à 19h15
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La Belge a fait très forte impression pour son entrée en lice dans le désert californien.
On dit toujours que la saison de la confirmation est vouée à être difficile, mais Elise Mertens est en train de faire mentir l’adage. Contrairement à Daria Kasatkina qui a sombré sous la pression, l’actuelle 16e mondiale continue sa route vers l’avant. Pour son premier match ici, elle a éteint la fougue de la jeunesse d’Amanda Anisimova, battue 6-4, 6-2. Menée 3-0 et balle de 4-0 double break, Mertens s’est vite ajustée tactiquement en prenant l’option muraille et variations face à la surpruissante américaine de 17 ans. Incapable de dominer, cette dernière a explosé dans un mélange de fautes et de manque de lucidité (1/9 en balles de break). “Au début je n’étais pas vraiment dans le match. Il y avait du vent, c’était compliqué. Mais je suis resté positive mentalement, j’ai trouvé des solutions en mettant un peu de slice pour casser son rythme. J’ai bien servi, j’ai bien construit les points. C’était un bon match et un bon rythme pour moi car même si elle frappait très fort, j’ai très bien défendu et c’était une bonne option d’essayer d’être un mur.” Une leçon made in Belgique.
Ce que ce match maîtrisé avec sang-froid montre surtout c’est la confiance du moment de la n°1 belge. Cette saison 2018 à confirmer, elle ne la porte pas comme un poids, elle s’en sert comme rampe de lancement. Bien aidée évidemment par le titre récemment conquis à Doha face au gratin du tennis mondial. “Je me sens bien en ce moment, je joue libérée mentalement”, nous a-t-elle confié. “Je suis en confiance et ça se voit sur le terrain. Sous pression, je fais les bons choix, je vois vraiment les choses clairement sur le court. Je sais comment je dois jouer et ça m’aide.” Comment fait-elle pour ne pas sentir cette pression de devoir confirmer les grands espoirs placés en elle ? A la Mertens : avec l’humilité de la travailleuse acharnée. “Je travaille tous les jours sur ce que je dois améliorer, je ne pense pas au résultat, je me concentre vraiment sur un match après l’autre, c’est comme ça que j’arrive à gérer la pression. Je veux juste progression et être meilleure le lendemain que la veille. Je suis contente de mon niveau en ce moment. J’ai gagné beaucoup de matches. Mais je garde les pieds sur terre.”
Mertens va désormais avoir l’occasion de prendre une revanche face à Qiang Wang, qui l’avait battue ici-même l’an dernier (4-6, 6-3 6-3). Cette fois, elle sera dans de bien meilleures disposition car elle n’a pas fini à l’hôpital de Doha pendant des heures suite à une intoxication alimentaire. Mais elle se méfie avec raison d’une Chinoise de grand talent capable de jouer un tennis “boum - boum” très efficace. “Elle est dangereuse quand elle est dans sa zone tout en cadence. Elle frappe fort. Il faudra encore utiliser le slice, le lift, faire des amorties. Et puis ici c’est un peu lent donc même face aux joueuses puissantes ça me laisse du temps pour m’organiser.” Pour le moment, c’est la zen attitude côté Mertens.