Ysaline Bonaventure : "Bosser dur physiquement, ça m'a rendu plus forte mentalement"
La Belge est dans une très bonne dynamique en ce début de saison et ça s’est encore confirmé à Indian Wells.
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Publié le 09-03-2019 à 08h24 - Mis à jour le 09-03-2019 à 08h28
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La Belge est dans une très bonne dynamique en ce début de saison et ça s’est encore confirmé à Indian Wells. Le top 100 se rapproche à grands pas pour Ysaline Bonaventure et c’est mérité ! Désormais virtuellement 127e mondiale à ce jour, la Belge a eu le déclic cette saison : elle s’est qualifiée dans tous les tournois auxquels elle a participé, développe un jeu typique de gauchère très agressif et efficace, et a passé un cap physiquement.
À Indian Wells, elle est non seulement sortie des qualifications d’un des tournois les plus relevés au monde hors Majeurs mais a également passé le premier tour au terme d’une bataille au mental face à une autre joueuse de talent Taylor Townsend (6-7, 7-5, 6-2), qui malheureusement s’est tordu une cheville en cours de match. Et le tout au beau milieu d’une tornade !
"Je me suis accrochée et ça a fait la différence aussi. Cette année j’ai vraiment eu un déclic. Avant j’avais tendance à m’énerver et ça me portait préjudice, mais là quand je m’énerve ça ne me tire pas vers le bas, ça me booste et ça me permet aussi d’évacuer un peu la frustration et de ne pas arriver au moment où je pète un plomb," nous a ainsi expliqué Bonaventure. Elle a trouvé comment se servir de son tempérament de feu. "J’arrive bien à gérer mon caractère un petit peu fort (sourire). Mon caractère cette année, il m’aide et fait que j’arrive à inverser la tendance dans des matchs où je suis menée."me
La jeune femme ne s’emballe pas pour autant : l’objectif reste le même qu’en tout début de saison : "Le top 100 est toujours dans ma tête. Je me dis que si je continue à bosser comme ça, si je continue à être sereine, le niveau va continuer à être au rendez-vous. Je ne me mets pas la pression, j’essaie de ne pas regarder les points même si c’est toujours dans un petit coin de ma tête. L’objectif reste le tableau final de Roland-Garros."
Comment expliquer ce grand cap passé en finalement si peu de temps ? Elle a réussi à pousser son corps au niveau supérieur et ça a tout libéré. "Le fait de vraiment bosser dur physiquement, ça m’a rendu plus forte mentalement. J’ai encore beaucoup de progrès à faire à tous les niveaux mais on a vraiment fait un bon boulot avec mon préparateur physique et tout se met en place dans mes matchs maintenant. J’arrive à garder ma puissance en me déplaçant un petit peu mieux et ça fait que je suis nettement plus complète qu’avant."
Elle a aussi trouvé une régularité décisive. "J’avais tendance à faire un bon tournoi et à totalement chuter sur trois ou quatre tournois, à perdre ma confiance, or là je me suis qualifiée sur tous les tournois donc dans la tête je suis vraiment plus forte." Bonaventure s’est aussi trouvé une structure, élément désormais indispensable à ce niveau. "Cette semaine j’étais avec mon papa, mais il est rentré le matin de mon match malheureusement, c’était dommage. Mais en fait je suis retournée avec mon ancien coach Martijn Belgraver de l’école de tennis aux Pays-Bas qui va m’accompagner sur les tournois du Grand Chelem et quelques autres tournois, ainsi que mon préparateur physique Patrick Meur, et puis mes parents ou mon copain." Elle s’est donné tous les moyens de réussir et en récolte en ce moment les fruits.