Le yoga, la recette du bonheur de Bianca Andreescu
Bianca Andreescu, 19 ans, est le nouveau phénomène à la WTA.
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Publié le 18-03-2019 à 18h30 - Mis à jour le 19-03-2019 à 07h58
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Bianca Andreescu, 19 ans, est le nouveau phénomène à la WTA. Bianca Andreescu a remporté son deuxième titre WTA dans l’un des plus prestigieux temples du tennis mondial. Derrière les 4 levées du Grand Chelem, le tournoi d’Indian Wells est le mieux coté.
Qui se cache derrière cette gamine canadienne de 19 ans qui jouait encore un 25 000 dollars au Japon en mars 2018 ? "Il y a un an tout juste, pas grand-chose n’allait dans mon tennis et avec mon corps. C’est fou tout ce qui peut se passer en un an. Il y a un an, je jouais un tournoi 25 000 dollars au Japon et, maintenant, je suis la putain de championne d’Indian Wells, c’est fou", narrait celle qui a battu en finale Angelique Kerber 6-4, 3-6, 6-4.
Bianca Andreescu, première wild card à remporter un titre à Indian Wells, n’a disputé que deux levées du Grand Chelem, mais, en 2019, elle a décidé d’affoler les statistiques. En 5 tournois, la joueuse pro depuis 2017 a disputé une finale à Auckland en battant au 2e tour Caroline Wozniacki, une demi-finale à Acapulco, a remporté un titre à Newport Beach et surtout un autre à Indian Wells. Elle a déjà joué 31 matchs (dont 8 en qualif) cette saison avec un total hallucinant de 28 victoires.
Sa carrière a basculé médiatiquement le jour de son quart de finale où elle a massacré en 52 minutes Garbine Muguruza 6-0, 6-1. Face à Svitolina et Kerber, elle a bataillé pour écrire l’une des pages les plus inouïes du circuit. À 19 ans, elle ne s’attendait pas à un tel conte de fées.
L’an passé, elle galérait à la 196e place mondiale à cause d’un corps en souffrance. L’été dernier, elle a accepté de jouer des plus petits tournois pour se relancer. "Tout est arrivé un peu plus vite que ce que j’anticipais", reconnaissait son entraîneur Sylvain Bruneau, avant le tournoi d’Indian Wells.
Il y a deux ans, elle tremblait encore lors de la Mini Rogers Cup lorsque son idole Simona Halep avait accepté de taper quelques balles avec elle. ‘C’était incroyable. Elle m’a donné quelques conseils."
Si elle est née dans l’Ontario, elle est fière de l’origine roumaine de ses parents qui ont joué un grand rôle dans son épanouissement. Cette petite athlète d’1,65 mètre a reçu une force illimitée de sa maman. "Ma mère m’a initiée à la méditation quand j’étais très jeune", a confié à la WTA Andreescu. "J’avais environ 12 ans. Depuis lors, je médite et je fais beaucoup de yoga. Je ne travaille pas seulement sur mon aspect physique. Je travaille aussi sur le mental, parce que c’est aussi très, très important. Cela montre clairement à travers mes matchs que je reste souvent dans le moment présent. Je n’aime pas me concentrer sur ce qui vient de se passer ou dans le futur."
Elle parle de visualisation créative, un type d’exercice de pleine conscience qui consiste à créer une image mentale visuelle des objectifs que vous souhaitez manifester.
La méditation l’aide à vider son esprit de tout ce qui pourrait l’encombrer durant les matchs. "Je me réveille tous les matins et la première chose que je fais est de méditer. Je n’ouvre pas mon téléphone pour ne pas être trop submergée. Je prends 15 minutes chaque matin juste pour être en phase avec mon corps, mon esprit. Je me visualise en train de passer une bonne journée, genre, des choses comme ça."
En Californie, elle a passé une sacrée quinzaine. Quand on sait que la force mentale porte tout le jeu, on comprend qu’elle s’est ouvert un avenir radieux. "J’ai l’impression que beaucoup de gens travaillent sur la partie physique des choses, mais je pense que la partie mentale est la plus importante, car elle contrôle tout votre corps, n’est-ce pas ?"