Goffin: et si cette victoire servait de déclic?
Le Liégeois a souffert face à Malek Jaziri. Et si cette victoire servait de déclic?
Publié le 03-05-2019 à 23h44 - Mis à jour le 03-05-2019 à 23h45
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Le Liégeois a souffert face à Malek Jaziri. Et si cette victoire servait de déclic? Pour David Goffin, le baromètre est à la hausse. Ce n’est pas encore le grand anticyclone. Il y a encore de nombreux nuages à l’horizon. Mais il y a d’évidentes raisons d’être optimiste. Et, par les temps qui courent, c’est le plus important pour le joueur liégeois !
Vainqueur vendredi en quart de finale du tournoi d’Estoril du Tunisien Malek Jaziri, David a confirmé sa (lente) montée en puissance. Le match puait le piège. À défaut d’être très connu, Jaziri (35 ans et ATP 75) est un joueur très difficile à manœuvrer, qui varie bien le rythme, qui ne lâche pas un point et qui use habilement de son sens tactique.
Goffin a finalement réussi à éluder le danger. En souffrant. En se mettant en danger. En bataillant durant trois longs sets (4-6, 7-6, 6-2) et plus de 2 heures 30. En temps normal, le meilleur David aurait sans doute scellé sa promotion dans le dernier carré en deux petites manches rondement menées. Mais, ici, dans ce tournoi d’Estoril (qu’il a ajouté à son programme en last minute), il s’agit d’abord de retrouver la confiance. Et, dans ce contexte, ce succès face à Jaziri, fût-il laborieux, est plutôt une bonne nouvelle. Le poing serré que le n° 1 belge arbora après avoir remporté sa première balle de match en disait long, d’ailleurs, sur son état d’esprit.
Soyons clairs : David n’est pas encore à 100 %. On le sent hésitant et fragile, un peu comme si le moindre contretemps pouvait dérégler toute sa mécanique. Comment expliquer autrement son manque d’assurance lors des balles de break (6 gagnées sur 20 obtenues), son service très irrégulier (notamment en deuxièmes balles) et ses nombreuses fautes non provoquées ? Dans la première manche, le protégé de Thomas Johansson a mené 3-1 et a fini par perdre le set. Et dans la deuxième, il a mené 5-2, a bénéficié de deux balles de set et n’a finalement dû son salut que dans le tie-break ! Voilà qui en dit long. Ce n’est que dans la troisième manche, face à un rival à bout de force, que David a réellement pu dérouler.
Pas besoin d’un dessin : il devra nettement élever son niveau de jeu pour dominer, cette après-midi (à partir de 16 h), Stefanos Tsitsipas en demi-finale. Les deux hommes se connaissent bien. Ils se sont déjà croisés à cinq reprises sur le circuit et le Grec mène trois victoires à deux. Leur dernier duel date du mois de février dernier, à Marseille (également en demi-finale), où le jeune Apollon avait gagné en deux sets. Sur terre battue, Goffin a théoriquement l’avantage. L’an passé, il s’était d’ailleurs imposé à Monte-Carlo. Mais les données sont, cette fois, très différentes. Tsitsipas est l’homme qui monte sur le circuit tandis que David traverse une période de doute. Le timing serait idéal pour inverser la tendance…