En finale, Federer va prendre tous les risques: "Je sais ce que j’ai à faire"
Le Suisse n’aura pas d’autre choix s’il veut décrocher la victoire face au mur Djokovic.
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Publié le 14-07-2019 à 12h30 - Mis à jour le 14-07-2019 à 12h42
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Le Suisse n’aura pas d’autre choix s’il veut décrocher la victoire face au mur Djokovic. À 37 ans, Roger Federer va tenter le plus difficile doublé de toute l’histoire du jeu : faire tomber Novak Djokovic après avoir eu raison de Rafael Nadal. Comme enjeu ? Un 21e titre du Grand Chelem et un 9e à Wimbledon alors que seule Martina Navratilova peut aujourd’hui se targuer d’en avoir gagné autant à Londres.
S’il veut réaliser cet exploit, il devra déjà avoir parfaitement récupéré du combat livré face à Nadal parce que le Serbe devrait normalement lui proposer le défi physique que l’Espagnol a raté. Battu par le Djoker en finale ici en 2014 et 2015, mené 25-22 dans leurs duels et sur un 0-4 série en cours, il doit jouer ce match avec la fougue et le relâchement de l’outsider.
"C’est la même chose que de défier Nadal : quand on a si souvent affronté quelqu’un, il n’y a plus de secret et ça va se jouer à qui aura la main la plus ferme dans les moments importants. J’ai hâte d’y être et je sais ce que j’ai à faire."
Parmi les clés de cette finale, il y aura bien évidemment le service du Suisse : pour se protéger du meilleur retour de toute l’histoire du jeu et pour mettre suffisamment de pression sur le n°1 mondial afin d’avoir des ouvertures ensuite. Il aura aussi besoin de ce revers slicé que Nole déteste et d’une qualité exceptionnelle au filet pour ne pas s’exposer aux contres dont son rival a le secret. Si Djokovic joue à son meilleur niveau, il faudra que Federer joue le match parfait et qu’il soit rapide. Parce qu’après le bras de fer face à Nadal vendredi, on voit mal le Suisse tenir sur la durée dans un mano a mano avec Djokovic.
Ce 48e match entre deux des trois meilleurs joueurs au monde est leur 16e en Grand Chelem : aucune autre paire ne s’est affrontée autant en Majeurs dans toute l’ère Open. Là encore, Federer est l’outsider puisque mené 9-6. Les statistiques ne jouent pas pour lui, comme à Melbourne 2017 et c’est là qu’il devra trouver de quoi se libérer. On le sent d’ailleurs aussi détaché par rapport à l’enjeu qu’en Australie cette année-là, contrairement à ici-même l’an passé. Cette finale, il doit y aller tout feu tout flamme en se disant qu’à ce stade de sa carrière, tout n’est que bonus. Sa plus grande arme face au Djoker reste ce relâchement qui peut faire sortir la magie de sa raquette. Et il n’y a pas de relâchement sans zen attitude.
À 37 printemps et 340 jours, Federer peut devenir dimanche le joueur le plus âgé à remporter un Majeur dans l’ère Open depuis Ken Rosewall (37 ans et 62 jours en Australie en 1972).
"Tout le travail a été fait, je joue un tennis super solide, les planètes se sont pour le moment alignées, alors je peux aller en confiance dans cette finale."