Clap première dans le dur pour Goffin

Ce fut pourtant loin d’être une sinécure, au terme d’un combat acharné de près de 2 h 30 contre le Next Gen Taylor Fritz, dont même le seigneur Pete Sampras avait déjà vanté les mérites et un sacré sang-froid. Un élément clé qui a d’ailleurs cruellement manqué à notre David national à 6-4, 4-2.

Tout semblait pourtant parfaitement se goupiller pour le 19e mondial, qui contrôlait de main de maître la puissance de ce jeune loup aux dents longues. C’est à ce moment que le doute s’est installé dans la tête de notre numéro 1. Une terrible séquence de fébrilité qui le faisait totalement dévisser au service, le poussant à commettre trois doubles fautes à 4-3.

Envahi par ses émotions, le Liégeois balançait sa raquette de rage et concédait quatre jeux consécutifs, voyant recoller le géant californien (1,93 m) à un set partout, relançant totalement les débats.

À l’issue de cette claque au mental, on craignait le pire pour le Belge. Malmené sur son service, il devait s’employer pour sauver deux balles de break dès l’entame de la manche décisive, avant de renverser la vapeur. Solide au retour, appliqué dans l’échange, retrouvant fluidité et idées claires, c’est David qui signait le break à 2-1. L’affolement était passé, l’orage envolé, cette fois-ci il ne pouvait plus se louper.

Sous les yeux de Mardy Fish, le capitaine de l’équipe américaine de Coupe Davis, Taylor Fritz devait finalement mettre le genou à terre (au sens propre) (6-4, 4-6, 6-4).

Un succès contre un top 25 qui peut présager de beaux lendemains. Car Goffin doit régulièrement passer par ce type de choc pour faire le plein de confiance et surfer sur une dynamique positive, comme il l’a démontré lors de sa formidable épopée sur gazon.

Place désormais à Pella au deuxième tour, qui l’avait piégé d’entrée à Montréal. Une joute au parfum de revanche qui, si elle est franchie, pourrait le voir affronter Mannarino avec qui il a également un compte à régler, suite à son revers à Rosmalen. Le forfait de Nadal dans sa partie de tableau conjugué à sa faim de gagner pourrait le voir briller à Cincy, où il avait atteint les demies l’an dernier.