Avec Kyrgios, l’ATP souffle le show et le froid

Capable du meilleur comme du pire, le fantasque joueur australien a littéralement explosé en vol contre Khachanov au 2 etour du Masters 1000 de Cincinnati. Balançant ses chaussures dans le public, proférant des obscénités à la pelle, le 27e mondial s’est également embrouillé avec l’arbitre, crachant en sa direction et refusant de lui serrer la main en fin de match. Bref, un comportement totalement affligeant.

Sans omettre que sous prétexte d’une pause “pipi” qui lui avait été pourtant refusée, Kyrgios est sorti du terrain, deux raquettes sous le bras. Avant de les briser violemment dans un couloir pour ensuite revenir comme si de rien n’était, tout en maudissant le referee Fergus Murphy.

Des exactions qui ne sont pas restées sans conséquences, le “bad boy” du tennis a d’ailleurs écopé d’une amende record de 100.000 euros ! Sans oublier qu’une enquête va être diligentée à l’endroit de Kyrgios, ce qui pourrait déboucher sur une possible suspension.

C’est bien connu, en matière d’écarts de comportement, l’ATP ne se montre pas tendre. Même pour sa “machine à buzz”, pas question de déroger à la règle de l’intransigeance réclamée.

Fameux dilemme néanmoins pour les dirigeants du tennis mondial qui doivent jongler entre l’attractivité que dégage Kyrgios et la sévérité qu’il incombe à déployer face à ses déraillements récurrents.

Son charisme, les coups de génie et sa faculté à décocher des punchline sont copieusement exploités par l’ATP elle-même. Lorsqu’il est sur le court (et même parfois en dehors), l’ATP n’hésite pas à dégainer en masse des séquences, rapidement virales, de son héros via les réseaux sociaux officiels. Mais la conduite antisportive de ce gamin de 24 ans résonne comme un fameux revers à la médaille. Loin d’être facile à gérer, dans tous les sens du terme…