Dans la fournaise, David Goffin a livré un match assez exceptionnel

La récompense est double : une nouvelle place en huitièmes de finale à New York et aussi un duel à venir face à Roger Federer.

On le dit et on le répète, on sent le Liégeois capable d’un énorme coup à New York cette année : il a la confiance de sa finale de Cincinnati en poche mais surtout un niveau de jeu qui a retrouvé le visage de celui de 2017. Il fallait le voir vendredi avoir la main si ferme sur les points cruciaux, que ce soit pour sauver 3 balles de set dans le tie-break du 2e set ou 2 balles de break à 1-2 dans le 3e set ou encore pour profiter de la nervosité adverse afin de débreaker à 3-5 dans cette dernière manche.

Et pourtant ce 3e tour avait tout du piège : la chaleur, un adversaire qui joue la muraille, tout était réuni pour que Goffin puisse trébucher. Mais pas du tout. Jamais on n’a lu de doute ou de panique sur son visage, bien au contraire. Il a joué dans sa bulle, très calme et déterminé à faire le jeu. Les quelques coups droit claqués le long de la ligne dans les moments de grande tension ont tout dit de son état d’esprit du moment : il y croit à fond. Carreno Busta, demi-finaliste ici en 2017, est certes retombé à la 69e place mondiale mais dans un bon jour il reste une purge à jouer. Et il a fallu un grand Goffin pour ne pas être rincé par des échanges à 25 coups et des droite-gauche à n’en plus finir. Mais à ce jeu d’usure joué à vive allure, c’est Goffin qui a eu la meilleure science de la voltige.

Le voilà donc au rendez-vous de la deuxième semaine face à Federer : après Rafael Nadal à Roland-Garros et Novak Djokovic à Wimbledon, le triplé est assuré. Mené 8-1 dans ses duels face à son idole, il est sans aucun doute dans la meilleure forme possible pour réaliser l’exploit.