Les bons points de David Goffin

Cette situation atypique symbolise, quelque part, l’étonnante carrière du champion liégeois, toujours placé, rarement gagnant. Le n°1 belge est un joueur talentueux et complet. C’est une évidence. Comme les meilleurs nettoyants, il peut briller sur toutes les surfaces, de janvier à décembre. Mais, parallèlement, il n’a ni l’arme fatale pour faire tomber les meilleurs ni l’arsenal pour remporter les plus grands tournois. Il fait tout bien mais n’a pas le coup qui tue.

C’est d’ailleurs l’un des rares joueurs de l’histoire moderne à avoir atteint le Top 7 mondial sans avoir jamais disputé une demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem. Il peut, bien sûr, signer des grands exploits, comme lorsqu’il domina, en fin de saison, Roger Federer et Rafael Nadal lors du Masters de 2017. Mais sa force est surtout d’être d’une régularité horlogère et, en élève appliqué, de collectionner les bons points. Depuis le début de sa carrière, il a n’a remporté que quatre titres ATP.

C’est bien mais, là aussi, c’est une statistique très modeste sur l’échiquier du tennis mondial. De la même façon, il n’a plus gagné un tournoi ATP depuis 2017.

Et pourtant, il est toujours là, en haut de l’affiche. Si le maillot vert existait un cyclisme, il serait un très bon prétendant.