Avec Félix Auger-Aliassime, le Canada tient aussi son prodige ATP
Félix Auger Aliassime frappe déjà aux portes du top 20 avant l’année de ses 20 ans.
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Publié le 03-01-2020 à 16h22
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Félix Auger Aliassime frappe déjà aux portes du top 20 avant l’année de ses 20 ans.
Si on nettoie le classement en enlevant tous les joueurs de plus de 20 ans, le Canadien Félix Auger-Aliassime s’installe sur le trône. Il devance très nettement son dauphin né en 2000, l’Allemand Rudolf Molleker qui n’est que 163e aujourd’hui. Si on rajoute tous les joueurs de moins de 25 ans, FA2 reste dans le top 10 (8e).
Il est le premier joueur né dans les années 2000 à être entré dans le top 50.
Le classement de l’ATP nous rappelle que les gamins de cet âge-là naviguent plus volontiers entre les tops 200 et 500 comme l’atteste la présence de 25 anonymes.
En 2019, le Québécois a séduit de nombreux connaisseurs. Son ascension a été remarquée. Le 3 janvier 2019, Auger-Aliassime était déjà 108e mondial. La saison passée, il a démarré comme un diesel jusqu’à la mi-février. Lors de l’ATP 500 de Rio, le Canadien a sorti 4 joueurs du top 100 (Fognini, Garin, Munar et Cuevas) avant de s’incliner en finale Contre Djere. La saison était lancée. Au Brésil et à Indian Wells, il engrangeait un peu d’expérience. C’est à Miami qu’il a tout cassé. Sorti des 3 tours de qualifs, il a profité d’un tableau clément pour jouer sa première demi-finale en Masters 1000. Le géant Isner a fait parler son expérience en deux tie-breaks. Il a sauvé sa saison sur terre battue à Lyon, mais il a repris des couleurs sur gazon avec une finale à Stuttgart, une demi-finale au Queen’s. Malgré ses 3 finales de 2019, il n’a pas soulevé le moindre trophée. "Ce sont des choses qui sont difficiles à avaler, reconnaissait-il. Surtout quand ça fait trois fois que tu es si près de ton but."
Durant sa fin de saison, il est rentré dans le rang. L’athlète né le 8 août 2000 a dû raboter son planning pour se soigner. À l’heure où ses collègues profitaient de vacances, il était déjà reparti au charbon. Il a mis toutes les chances de son côté. Depuis plus d’un an, il vit à Monaco. Outre les avantages fiscaux, il y a trouvé un terrain de jeu qui accélère son épanouissement.
"Il faut garder les pieds sur terre, avouait-il. Je suis très fier de ce que j’ai fait cette année, mais je veux rester concentré. Je veux seulement devenir le meilleur joueur que je peux devenir."
Blessé au genou en 2017, il grandit étape par étape sans se griller dans ce nouveau monde. La vie monégasque n’a pas troublé sa vue. Il garde l’œil sur les salles de sport et les terrains de tennis. D’ailleurs, il se rend à pied aux terrains d’entraînement.
"Si je suis passé au 20e rang mondial, c’est la récompense de beaucoup de travail. Jamais je n’ai été surpris de ce que je pouvais faire."
Félix Auger-Aliassime a commencé à jouer au tennis à 4 ans… en perdant son premier match. Il a pleuré car il ne voulait pas quitter le terrain. L’anecdote est signée par son papa Sam qui a été son premier entraîneur.
Au Togo, dans un pays où le foot est une religion, il n’a jamais trahi son amour pour la petite balle jaune.
FA2, qui joue au piano et à la guitare, carbure au plaisir et non aux résultats, ce qui évacue une solide dose de pression.