Thomas Johansson pas abattu par la contre-performance de Goffin: “Pas la fin du monde”
Aussi déçu que son joueur, Thomas Johansson sait bien que David Goffin a manqué une belle occasion à Melbourne. Et qu’il va falloir vite rebondir.
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Publié le 27-01-2020 à 07h44
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Aussi déçu que son joueur, Thomas Johansson sait bien que David Goffin a manqué une belle occasion à Melbourne. Et qu’il va falloir vite rebondir.
Thomas Johansson ne mâche jamais ses mots, alors il n’a pas pris de pincettes après la désillusion subie à Melbourne. "C’est une défaite décevante. Le niveau était bon mais il a pris de mauvaises décisions dans les moments importants et ça lui a fait beaucoup de mal. À 5-4 il a pris quelques décisions stupides et à ce niveau-là il faut au contraire être extrêmement rigoureux, rester également sur la tactique gagnante. Il aurait dû mener deux à rien et ce match aurait été totalement différent."
Le Liégeois a toujours eu la réputation d’être un fin tacticien mais, sous la pression des fins de set, peut-être que même lui peut perdre le bon fil. Son coach ne voit pas d’autre explication à la défaite subie face à Andrey Rublev (2-6, 7-6, 6-4, 7-6) alors que son joueur avait tout pour continuer à dominer les débats en menant 6-2, 5-3.
"On n’est pas allés défier Rublev sur ce qu’il n’aimait pas, on a trop joué sur nos forces : David a joué trop à plat, trop en cadence, tout le temps à la même hauteur, a trop servi sur son revers. On le savait avant pourtant."
C’est cette frustration d’avoir eu la stratégie gagnante mais de ne pas avoir su la tenir qui va peut-être mettre du temps à disparaître. Johansson a fait tout ce qu’il pouvait depuis le box pour guider son joueur, mais il aurait tellement aimé pouvoir en faire plus.
"Sur un match comme ça, tout ce que je peux faire, c’est prier pour que le coaching soit autorisé, parce que là ça aurait été une autre histoire. Je ne l’aurais pas lâché, je lui aurais dit de ne pas changer de stratégie parce que, parfois, il dévie de la bonne tactique. Tous les entraîneurs coachent depuis le box, alors je mentirais si je disais que je ne le fais pas non plus. J’aimerais en fait pouvoir plus le faire…"
Une fois la déception éliminée, il restera forcément beaucoup de belles certitudes tant Goffin a bien joué depuis le début de l’année. "J’ai vu beaucoup de choses que j’aime dans le jeu de David, j’étais très fier du niveau de jeu atteint à l’ATP Cup et ici aussi jusqu’à la fin du deuxième set de ce match. C’est très décevant, on aurait pu aller plus loin mais on est sur la bonne direction. Je vois qu’il applique les choses qu’on travaille à l’entraînement."
Il s’agit désormais de ne pas ruminer la fin précoce de l’aventure de Melbourne et de se projeter sur les prochains grands rendez-vous. Pas évident de passer d’un tournoi du Grand Chelem à l’ATP 250 de Montpellier. Mais Johansson a déjà trouvé la parade : il a le meilleur exemple possible à donner à son joueur.
"Quand Daniil Medvedev a perdu contre David à Wimbledon l’an dernier (3e tour), il a rebondi de manière extraordinaire, alors à nous de faire la même chose désormais. C’est une défaite décevante, mais on va discuter de tout ça. Ce n’est pas la fin du monde, il y aura d’autres opportunités : il est en bonne condition physique, joue très bien. On a juste manqué de chance."