Federer, le miraculé de l'Open d'Australie : "Je suis un peu dans l’inconnu"
Le Suisse s’est qualifié par miracle pour les demi-finales, mais personne ne sait vraiment dans quel état il y sera.
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Publié le 29-01-2020 à 09h28 - Mis à jour le 29-01-2020 à 13h59
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Le Suisse s’est qualifié par miracle pour les demi-finales, mais personne ne sait vraiment dans quel état il y sera.
Avant de se faire du souci pour l’état de l’adducteur de sa jambe droite face à Novak Djokovic, Roger Federer a jusqu’à vendredi pour savourer son statut de miraculé.
Diminué physiquement dès le deuxième set de ce quart face à Tennys Sandgren, le Suisse a sauvé trois balles de match à 5-4 puis quatre, dont trois de suite (3-6), dans le jeu décisif d’un quatrième set improbable.
Vainqueur en cinq sets (6-3, 2-6, 2-6, 7-6 (8), 6-3) mais sur une jambe, le troisième joueur mondial avait quand même du mal à sourire après ce magnifique hold-up. Évidemment conscient que sa quête du titre en a peut-être pris un coup.
Ce qui pour le moment semble être, selon ses dires, une contracture aux adducteurs aurait dû lui coûter sa place en demi-finales. Lui coûtera-t-elle celle en finale ? Défier Novak Djokovic en étant à 100 % est déjà un immense défi, alors s’il ne récupère pas à temps… "Je suis très content et soulagé d’avoir pu gagner ce match, mais je suis un peu dans une phase où je dois voir comment ça continue. Et si ça ne continue plus, au moins c’était un bon tournoi. Je peux déjà être satisfait. Mais j’espère récupérer et me donner au moins une chance de jouer cette demi-finale correctement. Je suis un peu dans l’inconnu."
C’est ce qui l’a sauvé face à Sandgren. Ça et la panique de l’Américain. "J’espérais que la venue du kiné allait résoudre le problème mais ça n’a pas vraiment été le cas. Alors, quand j’ai vu ça, je me suis résigné à faire le bilan de ce que je pouvais et ne pouvais pas faire avec mon jeu. J’étais un peu fataliste."
Pour atteindre sa 15e demi-finale ici et sa 46e en Grand Chelem, il a réussi à voir toutes les étoiles s’aligner. "Je m’en sors mais je sais aussi que c’était un peu miraculeux. Je ne pensais même pas avoir sauvé sept balles de match, juste trois ! Je ne me souviens pas de ces points… Incroyable."
Aussi incroyable en fait que sa longévité puisqu’à 38 ans, il est devenu ce mardi le joueur le plus âgé à disputer les demies ici depuis Ken Roswall en 1977 (42 ans) et le plus âgé à le faire en Major depuis Jimmy Connors (39 ans) à l’US Open 1991. "Je sentais que la blessure n’allait pas m’empêcher de finir la rencontre."
Depuis ce match à Cincinnati en 2003 face à Scott Draper, Federer n’avait jamais eu à survivre à sept balles de match. L’immortel du circuit a refait le coup quatorze ans plus tard.