Entre deux légendes, la cinquantième va-t-elle rugir ?
Roger Federer et Novak Djokovic ont normalement rendez-vous pour un match au sommet. À moins que…
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Publié le 30-01-2020 à 09h32 - Mis à jour le 30-01-2020 à 09h33
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Roger Federer et Novak Djokovic ont normalement rendez-vous pour un match au sommet. À moins que…
Tout le monde rêverait d’admirer à Melbourne le même récital qu’à Wimbledon entre Novak Djokovic et Roger Federer.
Que le Serbe joue à la PlayStation et balance des revers laser le long de la ligne, tandis que le Suisse se jetterait vers le filet ou scierait le jeu adverse à coups de revers slicés. Entre ces deux légendes du jeu, on ne peut s’attendre qu’à de l’épique. Le vainqueur de ce match décrochera une huitième finale à Melbourne, un record.
Pour le moment c’est Novak Djokovic qui détient le record de titres ici avec sept couronnes, et c’est aussi lui qui mène dans les duels face à Roger Federer (26-23). D’ailleurs sur ce match, toute la pression est sur ses épaules : il n’a plus perdu en Grand Chelem face à Roger Federer depuis la demi-finale de Wimbledon 2012 et joue l’acier depuis l’ATP Cup.
Il sait aussi que son éternel rival n’arrive pas dans les meilleures conditions sur cette rencontre entre un niveau de jeu qui fluctue et l’alerte physique subie en quarts. Tout le monde dit qu’il ne peut pas perdre, ni ce match ni le tournoi. C’est généralement là qu’il y a possibilité de se prendre les pieds dans le tapis.
Celui qui a gagné onze de ses douze dernières demi-finales de Grand Chelem et qui vise une 26e finale de Majeurs en carrière va aussi devoir oublier le temps d’un match le drame personnel vécu mardi (NdlR : il était l’ami avec Kobe Bryant) ainsi que quelques pépins physiques (NdlR : œil irrité, mal à l’estomac). Il pourrait être son pire ennemi sur ce match mais son jeu est tellement au-dessus du lot depuis le début de l’année que même cette bataille interne ne devrait pas le couler. Sa vitesse de jeu, sa qualité de retour, sa condition physique : il part avec tout cet avantage face à Federer.
Le Suisse a pour lui d’avoir gagné leur dernière rencontre en poule du Masters à Londres. Pas de quoi compenser la défaite en finale de Wimbledon mais de quoi tout de même arriver avec un soupçon de confiance en plus. Il a aussi remporté ses deux dernières demi-finales à Melbourne (2017, 2018). Oui d’accord, la dernière perdue remontait à 2016… face à Novak Djokovic. Mais finalement, dans sa quête d’un 21e Majeur, si l’obstacle Djokovic est immense, c’est sans doute le défi physique qui sera le plus susceptible de mettre fin à ses espoirs.
Prendre trois sets à Nole avec un adducteur droit qui siffle, cela rend les choses très délicates. En imaginant que Federer ait suffisamment récupéré, il n’aura en revanche qu’une option : l’agression à tout va, la prise de risque totale. En priant pour un jour de grâce. Ce nouveau duel sur le mont Olympe intrigue.