Dominic Thiem garde le cap
L’Autrichien, qui a éliminé Zverev et défiera Djokovic en finale, confirme qu’il est arrivé à maturité pour tout gagner.
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Publié le 01-02-2020 à 11h47 - Mis à jour le 01-02-2020 à 11h48
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L’Autrichien, qui a éliminé Zverev et défiera Djokovic en finale, confirme qu’il est arrivé à maturité pour tout gagner.
Dominic Thiem avait brillamment remporté son duel face à Rafael Nadal en quarts, et il a montré en demi-finales qu’il savait assumer l’exploit et aussi qu’il pouvait gagner un match pareil même avec le frein. Sous le poids de l’enjeu et de son statut de favori, il n’a pas sorti le match de sa vie mais il a démontré tous les progrès faits depuis un an dans la gestion de sa frustration. Pour preuve, ses cinq jeux décisifs remportés sur les deux derniers matchs.
Évidemment, si Zverev avait converti l’une des deux balles de set au retour à 5-4, l’histoire aurait pu être différente. Mais c’est l’Autrichien qui a eu la main ferme dans les moments les plus importants globalement, même si le double break manqué puis le break perdu dans ce troisième set auraient pu faire mal, tout comme un début de match tendu. Il est le premier Autrichien à atteindre la finale à Melbourne.
Voir Thiem battre Alexander Zverev (3-6, 6-4, 7-6, 7-6) est aussi une logique un peu rassurante. La preuve que le travail et la régularité sont récompensés et qu’on ne peut pas toujours compenser en deux semaines tout ce qui a été mal fait depuis un an. Mais l’Allemand a franchi un vrai cap et s’il ne retombe pas dans ses travers, il pourrait bien faire très mal cette année.
"C’était un très bon match et un grand tournoi pour moi, mais je reste déçu car j’ai eu 14 balles de break sur ce match et cela aurait dû être suffisant. J’ai mal joué les moments importants."
Cette demi-finale, il la perd aussi sur son manque de repères dans ces grands matchs depuis la saison passée et sur un coup droit qui continue de dérailler quand il ne faut pas. Il a aussi un souci avec la lourdeur de la balle de Thiem, puisqu’il est désormais mené 7-2 dans leurs confrontations.
Thiem, double finaliste à Roland-Garros (2018, 2019), n’a cessé de progresser sur surface rapide, jusqu’à disputer la finale du Masters l’an passé. Samedi dans des conditions indoor à cause de la pluie, il a réussi à tenir la cadence d’un Zverev que la situation aurait pourtant dû avantager.
"Je ne sais pas si c’est du courage ou de la chance mais dans les jeux décisifs, j’ai tout lâché et cela a payé."
Thiem a réussi l’évolution capitale pour briller de janvier à novembre : jouer plus près de sa ligne, raccourcir les préparations. Il lui manque encore un grand retour de service mais ce n’est cela qui peut l’empêcher en l’état actuel d’aller gagner dimanche.
"J’ai développé mon jeu dans la bonne direction en me montrant plus agressif, en servant de manière plus intelligente. Après ma finale au Masters je me suis dit qu’il n’y avait plus aucune raison de ne pas croire en moi sur du dur en Grand Chelem."
Même face à Novak Djokovic, le patron des lieux. Il est mené 6-4 par le Serbe dans les duels mais a remporté quatre de leurs cinq derniers affrontements. À 26 ans, il ne fait pas partie de la NexGen mais au contraire de cette génération qui tente de briller depuis des années sous l’ère Big 4. Et qui espère en avoir maintenant le temps avant l’avènement des Zverev, Tsitsipas and co. "On a toujours une de ces légendes à battre mais cette fois j’ai de l’expérience aussi. Dimanche, je ne lâcherai rien."