Steve Darcis, le jeune retraité, ne regrette pas le circuit: “Un monde d’égoïstes”
Steve Darcis n’a jamais été un grand fan de la vie de circuit.
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Publié le 05-03-2020 à 13h06 - Mis à jour le 05-03-2020 à 13h07
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Steve Darcis n’a jamais été un grand fan de la vie de circuit.
Les hôtels et les avions n’ont jamais été sa tasse de thé. S’il a noué des relations amicales, il n’est pas du genre à développer de solides amitiés. Le contexte ne s’y prêtait pas du tout.
"J’ai reçu beaucoup de messages de joueurs", confie-t-il toutefois. "Des messages, sans plus. Je n’ai pas pleuré en les lisant. Le circuit ne me manque pas. Il reste un monde d’égoïstes. Chacun ne pense qu’à sa carrière."
“La Coupe Davis sans moi”
Mister Davis Cup a commencé à travailler alors que ses coéquipiers sont en Hongrie.
Le hasard du calendrier a remis Steve Darcis sur le chemin de Mons au moment même où ses anciens coéquipiers de Coupe Davis prenaient la direction de la Hongrie pour valider leur ticket pour la grande finale.
Il aurait adoré avoir un corps en ordre de bataille pour livrer une dernière guerre pour son pays. “Je suis un peu déçu de ne pas être là-bas, souffle-t-il. La Coupe Davis m’a toujours tenu à cœur. Ça me fait un peu bizarre. Je suis en contact avec eux. Je les suivrai évidemment.”
Kimmer Coppejans, Ruben Bemelmans, Arthur De Greef et le duo Gillé-Vliegen tenteront de prendre trois points à Debrecen. L’équipe de Hongrie ne manque pas d’atouts avec Marton Fucsovics et Attila Balazs. “La rencontre a lieu sur terre battue. Leur n°2, Balazs, est très solide sur cette surface. Fucsovics, qui préfère le rapide, est très fort. Côté belge, Kimmer Coppejans est capable du meilleur quand il joue pour son pays. Arthur De Greef est un terrien. Ruben Bemelmans a gagné quelques matchs en 2020. A priori, on attend le point du double avec Gillé et Vliegen. Les Belges ont une belle carte à jouer même si on ne les attend pas. Certains pensent que c’est mort.”
Malgré la distance qui le sépare de Debrecen, il reste le premier supporter de l’équipe de Coupe Davis.
Le top ?
“Ne plus me lever et avoir mal”
“Je suis heureux de me lever le matin sans avoir mal. Je ne dois plus m’entraîner à fond pour être performant. Si je veux boire un verre ou quinze bières le soir, je peux. La douleur a disparu. Si je tape avec les gars, j’ai un peu mal. Je n’avais plus touché une balle depuis Melbourne. Je sens que mon corps se répare. Si je dois écrire un livre ? Non, les gens s’identifient à des légendes comme Federer ou Murray. Moi, je suis le gars des come-back. Mais je revenais dans le top 70 ou 40. La performance est belle, mais pas dingue non plus. Je reste fier de ma carrière.”
Le flop ?
“L’adrénaline de la compétition va me manquer”
“La compétition va me manquer. C’est certain. Dans ma carrière, j’aimais être un compétiteur. Le stress des matchs me plaisait par-dessus tout. Je retrouverai un peu cette sensation en coachant au bord du terrain. Je suis un sportif qui a besoin de challenges. Si je joue un match officiel de padel, je ressentirai un peu d’adrénaline. Je n’exclus pas de faire des compétitions de golf. J’envisage aussi de jouer des interclubs en Allemagne ou en France. Bref, l’adrénaline de la victoire sera toujours là. J’ai besoin de cette dose de stress quand je pratique du sport.”