La Belgique pas qualifiée en Coupe Davis : “Des conséquences financières”

Comme tout le clan belge présent à Debrecen, André Stein, le président de la fédération belge, a cru pendant de longues minutes que la Belgique allait décrocher, comme l’an dernier, son ticket pour la phase finale madrilène de la Coupe Davis.

"J’ai trouvé notre équipe très valeureuse et elle s’est très bien battue. On a raté la victoire d’un rien et les matchs ne se sont peut-être pas déroulés comme on le pensait. Dans mon esprit, j’avais le sentiment que Kimmer Coppejans allait gagner un de ses matchs mais il a perdu les deux. En revanche j’ai apprécié un Ruben Bemelmans qui a joué peut-être comme on ne l’a jamais vu. Je l’ai félicité car même dans la rencontre décisive perdue contre Marton Fucsovics, il a évolué à un très bon niveau."

Le revers de la bande à Johan Van Herck aura des répercussions sur le programme de la saison.

"Cette défaite, c’est vraiment dommage car on ne va pas à Madrid, mais en plus on va devoir disputer un match de barrage en septembre en Belgique ou à l’étranger. Ce sera sans doute plus facile que ce week-end contre la Hongrie mais on n’aura probablement pas David car cela se jouera à une période où il ne sera pas disponible. On le savait. Voilà un coup d’arrêt dans la progression de l’équipe. On a déjà connu dans le passé des hauts et des bas. Mais j’espère qu’en 2021 nous serons à nouveau dans le coup pour disputer un match qualificatif pour la phase finale."

Voilà pour l’aspect sportif. Mais comme président, on pense aussi aux finances de la fédération.

"Cette non-qualification pour Madrid a aussi des conséquences financières. D’abord pour les joueurs qui passent à côté d’un prize money important mais aussi pour la fédération qui recevait une enveloppe intéressante. On comptait sur ce montant-là pour apurer les pertes qui vont venir comme quand on organise des rencontres à domicile. Ce sont dans des phases finales comme à Budapest ou à Madrid que la fédération peut un peu se refaire. Si la Fed Cup est annulée en Hongrie, ce ne sera pas bon pour nos budgets car on avait prévu cet argent. Mais à côté de ce qui se passe dans le monde actuellement avec le coronavirus, ce n’est pas le plus important. On fera face."

La défaite en Hongrie a aussi fait renaître des regrets par rapport au fait que la Belgique, malgré son statut de quatrième nation mondiale dans le ranking spécifique à la Coupe Davis, n’a jamais reçu d’invitation pour participer d’office à la phase finale comme d’autres pays l’année dernière et cette saison.

"Ce n’est pas la première fois que la fédération internationale nous joue un vilain tour en donnant une wild card à un ou des pays qui n’ont pas notre ranking (NdlR, un nouveau ranking sera publié ce lundi), concluait André Stein. Il y a un lobby des grandes nations. C’est vrai que nous n’étions pas demi-finalistes en 2019 mais on n’a jamais reçu un cadeau. La Belgique doit être trop petite pour eux."

Match de barrage en septembre : quelques nations exotiques présentes

La Belgique comme les onze autres nations battues (voir les résultats ci-contre) ce week-end en match de qualification pour la phase finale de la Coupe Davis, disputeront le troisième week-end de septembre un match de barrage pour rester au plus haut niveau mondial. Ces nations retrouveront lors du tirage au sort de vendredi, les douze pays vainqueurs du World Group 1 : la Bolivie, la Bosnie-Herzégovine, la Finlande, Israël, le Liban, La Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Pérou, le Portugal, la Roumanie, l’Ukraine et le Pakistan ou la Slovénie dont la rencontre a été retardée à cause d’intempéries. Douze têtes de série, ce que sera la Belgique, seront désignées selon le ranking de la Coupe Davis de ce lundi 9 mars.