David Goffin dévoile ses ambitions: "Je suis confiant, mon niveau de jeu est meilleur qu’avant l’US Open"
David Goffin sait que son premier tour face à Jannick Sinner sera difficile ce dimanche : "Dans le futur, ce sera un prétendant à un Grand Chelem."
Publié le 26-09-2020 à 10h36 - Mis à jour le 26-09-2020 à 10h37
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Quand il a vu son nom apparaître sur le grand écran des organisateurs de Roland-Garros lors du tirage au sort de jeudi soir et venir se placer à côté de Jannick Sinner (19 ans, ATP 74), David Goffin a directement compris qu’il devra être à 100 % de son potentiel lors de son premier tour à la Porte d’Auteuil. Car l’Italien, qui a battu notre compatriote à Rotterdam en début de saison en indoor et sur une surface en dur, représente pour beaucoup l’un des futurs joueurs importants du circuit ATP.
"On ne peut pas dire que cela soit le tirage le plus facile pour un premier tour de Grand Chelem ", expliquait le Liégeois au moment de parler de son adversaire. "J’ai même envie d’annoncer que c’est l’un des plus compliqués. Je connais bien Jannick Sinner puisque je m’entraîne parfois avec lui à l’Académie Ricardo Piatti en Italie. Mais ici les conditions seront différentes avec une terre battue plus lourde et des températures plus basses. Ce qui pourrait m’avantager un peu. Et un match de Grand Chelem, ce n’est pas comme un entraînement, l’aspect physique jouera mais aussi la gestion des événements. À l’US Open, Jannick menait deux sets à zéro contre Karen Khachanov avant de perdre en cinq manches. À 19 ans, l’Italien est déjà un très, très bon joueur. S’il poursuit sa progression, il s’installera dans le futur dans le top du classement mondial et sera un prétendant à des victoires en Grand Chelem."
Après l’US Open et son retour en Europe, notre compatriote s’est aligné au tournoi de Rome où il s’est incliné contre Marin Cilic dès son premier match. Ce qui l’a poussé à faire l’impasse sur le tournoi de Hambourg pour se préparer au mieux pour Roland-Garros.
"Je pensais que cela irait de reprendre directement sur la terre battue à Rome après mon retour de l’US Open mais je n’étais pas prêt. C’est pour cela que je ne me suis pas rendu à Hambourg pour pouvoir bien bosser pendant une semaine. Il fallait retravailler les spécificités du jeu sur terre battue. Mais je ne regrette pas mon déplacement en Italie car il m’a donné des indications sur mon niveau."
Un niveau que le douzième mondial juge bien meilleur maintenant qu’à l’approche de l’US Open il y a quelques semaines.
"Je me sens bien mieux que lors de la tournée américaine. Mon niveau de jeu est plus élevé. À New York, en m’accrochant et avec un tennis qui n’était pas extraordinaire, j’avais quand même rejoint le quatrième tour. Ici, j’arrive à Paris avec une bonne dose de confiance et il en faudra pour passer ce premier tour face à Sinner."
Un match où il ne pourra pas compter, comme dans le passé, sur la grande délégation de supporters belges qui fait chaque année le déplacement entre notre pays et la capitale française.
"On va voir ce que cela va donner sans spectateurs ou avec très, très peu de fans. Roland-Garros, c’est d’habitude le Grand Chelem des Belges. Ils viennent souvent en nombre et il y a de l’ambiance autour des courts. D’ailleurs les organisateurs le savent et en tiennent parfois compte dans leur programmation et l’attribution des terrains pour les matchs. À Paris, il y a toujours les amis et la famille qui viennent car ce n’est qu’à trois heures de la Belgique. C’est sympa d’habitude. Ici, ce sera différent."
Depuis la reprise du circuit, les joueurs ont aussi dû s’habituer à de nouvelles mesures, à de nouvelles habitudes stressantes comme les tests Covid-19 et les quarantaines en attendant les résultats.
"C’est clair que c’est un stress en plus, on ne sait jamais ce qui peut arriver. On doit aussi adopter de nouvelles attitudes. Aux entraînements ou sur les tournois, tu es content de revoir des joueurs, des personnes mais tu dois toujours garder les distances de sécurité car on ne sait jamais. En fait, personne n’est à l’abri. Surtout qu’en plus des tests positifs, on peut aussi être exclu à cause d’un faux positif. Donc tu es un peu anxieux que cela te tombe dessus. C’est un élément en plus à gérer dans sa préparation et dans sa vie tout simplement."
Ce qui n’empêchera pas David Goffin de tout mettre en œuvre pour répondre présent et satisfaire ses supporters dans ce qui sera son neuvième Roland-Garros, où sa meilleure performance est un quart de finale perdu contre Dominic Thiem en 2016.
"Je peux vous assurer que je donne mon maximum pour toujours faire du mieux possible. Je me concentre surtout sur moi et j’ai l’impression de progresser car je parviens à rester aux alentours du top 10 mondial."