Qui est Andrey Rublev, le jeune espoir du tennis russe?
Andrey Rublev n’a peur de rien, ni de personne. En battant Nadal il y a quelques jours, il a clairement pris date pour Roland-Garros.
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Publié le 18-04-2021 à 19h25 - Mis à jour le 18-04-2021 à 19h51
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Andrey Rublev (23 ans) a finalement mordu dimanche la poussière de la terre battue monégasque, perdant en finale contre le Grec Stefanos Tsitsipas. Mais, on le sait, le jeune joueur russe, sans doute émoussé par ses longs matchs tout au long de la semaine, a surtout frappé un grand coup tennistique en sortant, il y a quelques jours, en quart de finale Rafael Nadal, le roi incontesté et incontestable de la terre battue depuis plus d’une décennie.
Avec cet exploit, Rublev a clairement pris date en vue de la prochaine édition de Roland-Garros. Qu’on se le dise, Rublev n’a peur de rien, ni de personne. Enchaînant les victoires, les finales ou demi-finales dans les différents tournois depuis maintenant plus d’un an, il pointe déjà aujourd’hui au huitième rang de la hiérarchie mondiale. En attendant mieux. Car ses ambitions sont bien plus grandes encore et Andrey Rublev entend se positionner comme l’un des leaders de cette "Nex Gen", à l’image de son compatriote Daniil Medvedev, qui souhaite depuis plusieurs années déjà renvoyer les Nadal, Djokovic et Federer définitivement aux vestiaires.
Sa progression est spectaculaire et continue depuis ses débuts dans le tennis professionnel : classé à la 517e place en 2014, il entre dans le top 50 mondial dès l’âge de 19 ans et réussi ses premiers très gros résultats en 2017. Mais c’est l’an dernier que Rublev est passé à la vitesse supérieure en remportant pas moins de cinq titres sur le circuit (Doha, Adélaïde, Hambourg, Saint-Pétersbourg et Vienne), le qualifiant logiquement pour le Masters de Londres en fin d’année, réunissant les huit meilleurs joueurs de la planète. Une année marquée par la crise du coronavirus, les stades vides et un calendrier chamboulé, un contexte qui a déboussolé plus d’une star de la petite balle jaune. Mais pas Rublev, compétiteur dans l’âme. Un goût pour le sport qui lui vient certainement d’un père ancien boxeur devenu restaurateur et d’une mère professeure de tennis.
Ce qu’il lui manque encore ? Un plus grand sens tactique et une tendance encore parfois à dégoupiller mentalement. Il se dit lui-même d’ailleurs "victime de ses émotions" après certaines défaites. De plus en plus rares, il est vrai…