Djokovic et Nadal sont déjà prêts pour la demi-finale tant attendue

Novak Djokovic a subi les assauts de Lorenzo Musetti durant plus de deux heures. Le tombeur de Goffin a proposé un large panel de son talent, de sa puissance et de sa créativité. Mais, il lui a manqué l’expérience, la gestion des efforts et surtout l’endurance. Musetti a remporté le premier match 7-6 (7), 7-6 (2) en 2 h 20, mais il a pris 6-1, 6-0, 4-0 en 1 h 08 dans le deuxième match.

"Il n’y a pas eu de panique. Pour être franc, je me sentais plus nerveux au début du match qu’à deux sets à rien, expliquait Djokovic. Je ne sentais pas mes coups. Après la pause, je me suis senti différent. Dès le troisième set, j’ai joué comme j’aurais dû jouer au début. Puis j’ai vu qu’il avait du mal physiquement."

Mené de deux sets, Novak Djokovic est resté d’un calme qui démontrait qu’il connaissait la suite du scénario. "Si vous voulez vraiment savoir, je n’ai pas utilisé les toilettes. Pendant la pause, j’ai changé mes sous-vêtements. Mais j’ai surtout profité de ce moment pour me remettre à zéro mentalement, changer mon environnement. Même si c’est une courte pause, tu peux faire quelques respirations et revenir en tant que nouveau joueur."

À Roland, Lorenzo Musetti a déposé sa carte de visite tout en montrant qu’il aura encore besoin de travailler la partie endurance. "L’expérience était fantastique, narrait Lorenzo Musetti. Je jouais mon meilleur tennis. Je n’ai jamais joué comme aujourd’hui pendant les deux premiers sets. Ces deux premiers sets ont été très longs. Bien sûr je suis un peu déçu, après les deux premiers sets, il a commencé à très bien jouer et j’ai eu des problèmes physiques, j’ai eu mal dans le bas du dos ainsi que des crampes. Je dois travailler là-dessus."

Novak Djokovic, qui a remporté son cinquième match après avoir perdu les deux premiers sets, est devenu le joueur le plus efficace au cinquième set. Il en a remporté 31, record absolu. Il devance Federer (30) et Sampras (29).

L’Italie pleure aussi la perte de Jannik Sinner. La 18e tête de série a également maltraité un membre de l’ex-Big Three. Fort de son beau match à Rome contre l’ogre de l’ocre, l’Italien espérait résister plus longtemps. Sinner a gardé la main durant huit jeux, mais, à 3-5, Rafael Nadal a enchaîné huit jeux pour mener 7-5, 4-0. À chaque problème posé par Sinner, "Rafa" avait une solution immédiate. Sa pire ennemie était… la double faute (7).

Tout comme Novak Djokovic, Rafael Nadal a été (un peu) bousculé, mais ces deux immenses champions ont démontré qu’ils sont toujours au sommet car ils ont cette capacité de faire évoluer leur jeu sans cesse. Ni l’un ni l’autre ne décollaient de leur ligne de fond il y a quelques années encore. Aujourd’hui, "Djoko" est monté à la volée à 39 reprises ! Nadal a remporté 12 volées sur 13.

"Dans le premier set, j’étais trop loin de ma ligne de fond. Je jouais trop son revers. Je lui ai donné une chance d’être dans le court", pointait le perfectionniste Rafael Nadal qui pestait sur l’éclairage. "Avant, on jouait sans éclairage jusqu’à 21 h. Pourquoi faut-il allumer à 16 h ou 17h ?"