Djokovic prêt à remporter son 20e titre : "Je ne me considère pas comme le méchant"
Djokovic est en roue libre vers son 20e titre du Grand Chelem en attendant le suivant.
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Publié le 09-07-2021 à 06h50 - Mis à jour le 09-07-2021 à 20h37
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Douze ans séparent Novak Djokovic de son adversaire en demi-finale à Wimbledon. Denis Shapovalov, 22 ans, n’avait que 4 ans lorsque le Serbe est passé pro.
Quand il avait l’âge de Shapo, Nole avait déjà sept demi-finales de Grand Chelem à son actif avec un titre et une finale. Le Canadien pèse un titre ATP à Stockholm et c’est tout. Plusieurs mondes séparent les deux joueurs.
Novak Djokovic reste son pire ennemi. Mais, là, il ne veut pas perdre de temps en chemin. Le champagne pour célébrer son 20e titre du Grand Chelem est déjà au frais. Que peut-il lui arriver ? Une panne physique ? "Je me retrouve là où je voulais être : en demi-finale sans avoir dépensé trop d’énergie", confiait-il après son succès en quarts.
Une panne mentale ? La pression de ce 20e Major lui trotte dans un coin de la tête. Il remerciait d’ailleurs ironiquement un de nos confrères de le lui rappeler. À Londres, Djoko est en mission. Il ne se laissera pas distraire, même quand un autre collègue lui rappelle qu’il joue le rôle du méchant face aux gentils Federer et Nadal. "Je ne me considère pas comme le méchant", répondait-il avec un air surpris par cette question… étonnante. "Ceci est votre opinion personnelle. Je ne chasse personne. Je trace ma propre voie, ma propre carrière et ma propre histoire."
Contrairement à Nadal et Federer, son histoire le place à deux matchs d’un troisième titre du Grand Chelem en 2021. Sans la pandémie, il aurait déjà rejoint ses deux rivaux. "Les chiffres me poussent surtout à produire mon meilleur tennis lors des grands tournois."
Que son adversaire se nomme Shapovalov, Berrettini ou Hurkacz vendredi, cela ne changera rien à sa détermination. Il glissait quelques mots tendres à sa future victime. "Il a été assez constant aux alentours du top 20, top 15, ces deux dernières saisons. Peut-être que les gens l’attendaient plus vite dans le top 10 ou aux abords du top 5, mais il est bien un des leaders de la NextGen. Il arrive à maturité. Il a ce super service de gaucher, il est à l’aise quand il vient vers le filet. Son déplacement s’est amélioré, ce qui l’aide à commettre moins de fautes qu’avant. Ce sera certainement mon plus gros test du tournoi jusqu’ici."
Les Canadiens se sont pris d’amour pour Wimbledon. Les parcours de Felix Auger-Aliassime et de Shapovalov sans oublier le trentenaire Milos Raonic ou Bianca Andreescu démontrent que le pays des caribous deviendra un jour la capitale du tennis mondial.
Vendredi, sur le Centre court, la plus grande chance de Shapo, c’est qu’il n’aura rien à perdre vu que, sur papier, Djoko le surclasse à toutes les lignes. "Sur le court vendredi, ce sera 0-0 et le meilleur gagnera. J’ai affronté Novak plusieurs fois. Il a toujours pris l’avantage sur moi, mais lors de nos dernières rencontres, c’est devenu plus serré. Évidemment il réalise une grande saison et joue incroyablement bien depuis toutes ces années. Mais je joue du bon tennis en ce moment. Et ce n’est pas facile d’arriver à ce niveau-là, donc j’y crois."