Djokovic: "Je me considère comme le meilleur"
Avec un 20e titre en Grand Chelem, le Serbe a rejoint Rafael Nadal et Roger Federer.
Publié le 12-07-2021 à 09h00 - Mis à jour le 12-07-2021 à 14h30
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Malgré le gain de la première manche, Matteo Berrettini a plié puis rompu face au désir du numéro un mondial, Novak Djokovic, de décrocher son sixième Wimbledon et d’égaler le record de 20 titres du Grand Chelem détenu par Rafael Nadal et Roger Federer. Un événement qui pour le Serbe va pousser ses deux grands rivaux à poursuivre leur carrière.
"Cette victoire à Wimbledon, cela veut dire qu’aucun de nous ne va s’arrêter là ! Rafa et Roger sont des légendes. Ce sont les deux plus grands joueurs que j’ai affrontés et c’est grâce à eux que je suis là. Au début, j’ai perdu la plupart des matchs importants contre eux et il y a eu un tournant fin 2010. Depuis 2011, c’est une route incroyable qui s’ouvre devant moi (NdlR : 19 Majeurs remportés pour 11 à Nadal et 4 à Federer)."
Sûr de lui et de ses qualités, le Serbe préfère ne pas se comparer au Suisse et à l’Espagnol, mais se montre ambitieux.
"Je me considère comme le meilleur actuellement et je crois que je suis le meilleur, sinon je ne parlerais pas avec confiance de gagner des Grands Chelems et d’écrire l’histoire. Est-ce que je suis le plus grand joueur de tous les temps ou non ? Je laisse ce débat aux autres. Il est très difficile de comparer les époques du tennis. Nous avons des différentes raquettes, technologies, balles, courts. Nous jouons dans des conditions complètement différentes. Il est donc très difficile de comparer le tennis, disons, d’il y a 50 ans à aujourd’hui. Mais je suis extrêmement honoré de faire définitivement partie de la conversation."
Une opportunité que Novak Djokovic a pensé devenir possible, il y a deux ou trois ans : "C’est à cette époque que je me suis dit qu’il était possible de battre le record du nombre de semaines comme numéro un mondial, de battre les records dans les tournois du Grand Chelem. Avant, cela semblait un peu hors de portée. J’ai toujours pensé que je pouvais jouer mon meilleur tennis en Grand Chelem et me donner une bonne chance de gagner n’importe quel Grand Chelem sur n’importe quelle surface parce que je sais de quoi je suis capable. Je sais que j’ai un jeu très complet qui a fait ses preuves sur toutes les surfaces par le passé. C’est vraiment incroyable pour moi que tout se déroule la même année. C’est quelque chose auquel je ne m’attendais pas, mais je rêve toujours de réaliser les plus grandes choses dans le sport. Si je me retourne et que je regarde le chemin fait depuis 15 ans, j’ai progressé dans tous les secteurs. Dans mon jeu, ma force mentale, ma façon de gérer la pression dans les grands événements, arriver à être décisif quand cela compte. Mais si je devais vraiment retenir quelque chose, ce serait ma gestion de la pression. Plus vous jouez de grands matchs et plus vous en tirez de l’expérience. Et plus vous avez des expériences et plus vous pouvez avoir confiance en vous. Plus vous gagnez, plus vous êtes confiant. Tout est lié."
L’étape suivante sera donc de remporter l’US Open en septembre pour réaliser le Grand Chelem calendaire (NdlR : remporter les quatre tournois du Grand Chelem la même année), un exploit que seul Rod Laver a réalisé dans l’ère Open du tennis en 1969. Le Serbe peut même viser le Grand Chelem doré s’il ajoute une médaille d’or aux JO, en plus des quatre Grands Chelems. Mais pour cela, il faudra que le numéro un mondial se rende au Japon. Une éventualité sur laquelle le six fois lauréat de Wimbledon a laissé planer un doute.
"Mes plans ont toujours été de participer aux Jeux olympiques. Mais maintenant, je suis un peu partagé. C’est du 50/50 à cause de ce que j’entends depuis deux jours. Le fait que les Jeux se dérouleront finalement essentiellement à huis clos face à la recrudescence du coronavirus au Japon n’est pas une bonne nouvelle, j’étais très déçu en l’apprenant. J’ai aussi entendu dire qu’il y aurait beaucoup de restrictions dans le village olympique. Il est possible que nous ne soyons pas autorisés à voir les autres sportifs en compétition. Je ne peux même pas avoir mon cordeur avec moi, alors qu’il est un élément très important de mon équipe. Et je suis limité dans le nombre de personnes que je peux prendre avec moi dans mon équipe. Il faudra que je réfléchisse."
