Roland-Garros: A quand "Nadalesque" dans le Larousse ?

Nadalesque. Le Larousse peut sérieusement envisager d'introduire ce mot dans son édition de l'année prochaine. Les grands penseurs de la langue pourraient alors définir cet adjectif de la manière suivante : "Se dit d'une personne résiliente, humble et déterminée à vivre son rêve jusqu'au bout."

Rafael Nadal était seul face aux éléments avant la quinzaine. Son satané pied, son manque de préparation, son âge, le retour en forme de Djokovic, l'émergence d'Alcaraz et puis ce tirage au sort maudit du jeudi 19 mai. Il devait affronter son plus grand défi à Roland-Garros dès les quarts de finale. Et s'il survivait, il devait enchaîner deux performances de taille !

Avec sa sagesse et sa pugnacité, il a avancé par petits pas jusqu'au premier col hors-catégorie, Djokovic. Là aussi, les éléments se déchaînaient contre lui. Il rêvait de jouer en début d'après-midi. Il a été placé en session de nuit. Le Serbe aurait dû profiter de ce contexte idéal.

Et pourtant, Rafael Nadal a transformé tous ces coups durs en énergie positive au point de débouler sur le court Philippe Chatrier telle une tornade. Il a fait reculer puis déjouer Novak Djokovic qui a pu profiter de son immense expérience pour faire illusion dans les deuxième et quatrième manches. Alors, ce succès a ouvert des portes. Nadal vient de voir le même jour deux cadors sortir de sa moitié de tableau : Novak Djokovic et Carlos Alcaraz. Il est plus que jamais l'immense favori à la victoire dimanche.

Une victoire qui signifierait qu'il ferait le break (22) avec Djokovic (20) et Federer (20) dans la course aux Grands-Chelems. Le danger serait de minimiser l'importance des deux derniers matchs, mais comment Alexander Zverev, allergique aux Grands-Chelems et à la terre battue parisienne ou Ruud, Hurkacz, Rublev ou Cilic pourraient faire de l'ombre à l'homme qui a donné une leçon au numéro un mondial ?

Nadal est en route pour marquer encore plus l'histoire de son Grand-Chelem.