Philippe Dehaes, coach providentiel pour Elise Mertens? "Je veux réveiller son potentiel qui est dingue"
La rencontre entre Philippe Dehaes et Elise Mertens tombe au meilleur des moments.
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Publié le 12-10-2022 à 08h21 - Mis à jour le 12-10-2022 à 08h22
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La photo finish de Philippe Dehaes et Elise Mertens avec son trophée conquis à Monastir dimanche dernier était le témoin d’un bonheur absolu. Un bonheur entre une joueuse et un entraîneur qui ont retrouvé le sourire. L’un et l’autre ont traversé des moments difficiles en 2022. Les voir sourire avait une valeur symbolique forte pour un tennis belge en quête de nouveaux exploits.
Avant Wimbledon, Philippe Dehaes avait été brutalement jeté par Kaja Juvan. "J'ai passé l'été entre ma maison et mes écoles de tennis", confie cette référence sur le circuit WTA qui n'a pas donné suite à un ou deux coups de fil de filles de la WTA. "Je ne voulais pas repartir."
Trois semaines avant l'US Open, il a été joint par le manager d'Elise Mertens. Il a décliné poliment avant de passer une nuit sur son choix. "Elise est la numéro un belge. L'offre ne se refuse pas. Le manager me voulait aux États-Unis durant trois semaines."
Il n'avait pas de plan, si ce n'est de créer une relation avec la Limbourgeoise. Elle tourne d'entrée bien avec Dehaes, mais se blesse avant l'US Open. "C'était la faute à pas de chance."
De retour en Belgique, il ne l'a pas accompagnée au Japon. Elle s'incline au deuxième tour. À Monastir, le duo est reformé et repart avec un titre et plein d'espoir. Philippe Dehaes ne cherche pas à avoir de l'emprise sur sa protégée. Il veut justement l'amener à une forme d'autonomie. "Je ne suis pas dans le jugement, mais dans la bienveillance. Mon approche ? J'écoute la personne face à moi. Je veux réveiller le potentiel qui est en elle. Il est dingue. Je ne le savais pas à ce point."
Concrètement, il lui a, à nouveau, ouvert les yeux sur l'impérieuse nécessité de se ruer au filet. "Je veux qu'elle amène son jeu de double en simple. Elle a des retours incroyables. Elle a une volée. Elle sait enchaîner vers l'avant. Elle en a conscience. Elle doit oser."
Secundo, l'entraîneur a entrepris un travail sur la gestion émotionnelle. "Elle est souvent en colère sur le terrain. En colère contre elle, contre l'arbitre, contre son cordage… On travaille pour transformer cette colère en énergie positive. Elle adore mes outils", conclut celui qui s'envole pour le Mexique mercredi avec Mertens.