Alycia Parks, guidée par sa foi pour ressembler à Serena Williams
L’Américaine Alycia Parks (22 ans) a franchi une nouvelle étape en remportant le tournoi de Lyon.
Publié le 07-02-2023 à 09h37
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Le jeu des comparaisons est toujours très dangereux. Combien de fois on n’a pas entendu parler du futur Rafael Nadal, du baby Federer ou de la nouvelle Serena Williams. Voilà bien le danger qui guette la jeune joueuse américaine de 22 ans, Alycia Parks, qui a remporté le week-end dernier son premier tournoi WTA 250, à Lyon, en dominant la cinquième joueuse au monde, Caroline Garcia (7-6, 7-5). Grande (1m85), puissante, elle a servi à du 206km/h lors du dernier US Open égalant le record du tournoi détenu par Venus Williams, Afro-américaine et issue d’une famille où elle a été entraînée par son père comme sa petite sœur, la nouvelle 51e joueuse mondiale possède de nombreuses similitudes avec les soeurs Williams. La jeune Alycia ayant même joué le rôle de sosie de Serena Williams dans une publicité pour Gatorade. Mais jamais, la native d’Atlanta ne tombera dans le piège de se comparer à Queen Williams.
”Quand j’ai regardé King Richard, le film consacré à la vie de la famille Williams, il y avait beaucoup de scènes qui me semblaient familières”, a concédé la droitière. “Avec mon papa et ma sœur, nous avons en quelque sorte évolué de la même façon. C’était tellement bizarre parce que c’était similaire à ce que j’ai connu. Lors du dernier US Open, j’ai eu l’occasion de taper la balle avec Serena et Venus. Cela m’a fait du bien de jouer avec elles, surtout avec Serena, parce que je l’admire. C’est la plus grande joueuse dans l’histoire du tennis. Que pouvez-vous faire à part l’admirer ? Elle représente le tennis.”
Et si dans le milieu de la petite balle jaune les performances réalisées chez les juniors peuvent parfois annoncer la future arrivée sur le circuit pro d’une pépite ou d’un talent particulier, cela n’a pas été le cas pour la grande sœur de Mikayla (NdlR : 17 mois les séparent) qui n’a jamais disputé le moindre tournoi du Grand Chelem chez les jeunes.
”Je n’ai pas beaucoup joué en juniors (NdlR : huit tournois seulement) parce qu’à l’époque, je grandissais pas mal, ajoutait celle qui a battu à Lyon notre compatriote Maryna Zanevska en demi-finale à Lyon. J’avais toujours des problèmes au genou et mon père voulait me protéger. Il suffisait à nos yeux de bien s’entraîner et de bien se préparer pour passer chez les pros. C’est donc ce que nous avons fait. Comme ma sœur joue également, nous avons passé beaucoup de temps ensemble sur les courts. Nous étions toujours en compétition. Quand vous avez une sœur que vous voulez toujours battre, je pense que cela vous place dans une situation différente des autres joueuses. Quand je suis arrivée sur le circuit pro, le niveau n’était pas vraiment une surprise.”
Peut-être, mais l’Américaine a quand même dû cravacher pour entrer dans le top 100 à la fin de la saison dernière. Après avoir brillé à Ostrava en octobre avec des victoires sur Karolina Pliskova et Maria Sakkari, Alycia Parks n’est pas parvenue à enchaîner et était proche de terminer l’année au-delà de la 150e place mondiale. Elle décida donc en novembre de repousser sa fin de saison en traversant l’Atlantique pour participer à une série de WTA 125 en Europe. Un choix gagnant puisqu’en l’espace de quinze jours elle s’imposa à Andorre et à Angers. Le 5 décembre, Alycia devenait top 100 et top 75 une semaine plus tard : “Je dois l’avouer, mon objectif était de rentrer dans le top 100 avant l’été 2022. Au final, cela m’a pris un peu plus de temps que prévu.”
Ce qui n’a pas dérangé la jeune joueuse car dans son esprit, son destin est entre les mains de Dieu. Cette dernière ajoute d’ailleurs régulièrement les hashtags “godplan” (NdlR : le plan de Dieu) et “walkingbyfaith” (NdlR : guidée par la foi) sur les photos de son compte Instagram.
”Je vais vous donner un exemple. Quelques semaines avant l’Australian Open, Caty McNally a reçu la wild-card offerte par la fédération américaine mais elle a fini par rentrer dans le Top 100 et n’en avait pas besoin. J’étais seulement à deux points de Taylor Townsend qui a finalement décroché ce précieux sésame. Quelque chose m’a dit de venir en Europe et de jouer des tournois WTA 125. J’ai fait une demi-finale au tournoi ITF de Valence puis je suis venue à Andorre et j’ai gagné. C’est peut-être pour cela que Dieu ne m’a pas permis de gagner à Valence parce qu’il a probablement dit : ‘OK, Alycia, tu as déjà des titres ITF. Je sais à quel point tu le veux, mais la semaine prochaine, tu vas remporter ton premier titre WTA 125, quelque chose que tu n’as jamais fait auparavant. Tu as gagné des titres ITF, et c’est mignon, mais un titre WTA, c’est un cran plus haut.’ C’est comme cela que je ressens mon parcours. Donc, quand je dis que j’avance grâce à ma foi, cela le prouve.”
La suite de la saison nous dira jusqu’où son jeu et sa foi peuvent mener Alycia Parks.