Qui est la joueuse de tennis ukrainienne Elina Svitolina ?
À Roland-Garros, Svitolina est une vedette. Mariée au Français Gaël Monfils depuis juillet 2021, elle a repris la compétition quelques mois seulement après avoir eu un enfant.
- Publié le 05-06-2023 à 20h53
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Niveau de jeu retrouvé, retour de maternité réussi, prises de position politique franches… L’Ukrainienne Elina Svitolina, ancienne no 3 mondiale retombée au 192e rang après un an d’absence, attire de nouveau la lumière à Roland-Garros, où elle dispute, ce mardi, son quart de finale face à la Biélorusse Aryna Sabalenka.
À Roland-Garros, Svitolina est une vedette. Mariée au Français Gaël Monfils depuis juillet 2021, la joueuse de 28 ans est encouragée comme si elle l'était aussi. Les spectateurs se souviennent de ses bons résultats passés, quand elle avait été en quarts en 2015, 2017 et 2020. Mais entre-temps, "Lina", comme l'appelle souvent le public, s'est éloignée du circuit pendant un an, se disant "mentalement exténuée" et angoissée par la guerre que mène la Russie dans son pays. Sa pause s'est poursuivie lorsqu'elle est tombée enceinte. Après avoir donné naissance à Skaï, bébé né en octobre dernier de son union avec Gaël Monfils, elle a repris les raquettes, puis la compétition en avril. À Paris, elle confirme sa forme retrouvée. "C'est déjà génial pour moi de passer plusieurs tours, je ne pensais pas que j'arriverais à jouer à ce niveau-là", se réjouit l'Ukrainienne, qui bénéficie d'un classement protégé lui permettant de disputer Roland-Garros.
Ce retour en force, l'Ukrainienne l'a voulu dès qu'elle est tombée enceinte. "Je savais déjà que je reviendrais, parce que je voulais le faire pour moi, pose-t-elle. J'ai des objectifs à atteindre avant de prendre ma retraite." Elle en a déjà atteint un : redevenir performante après une grossesse, ce qui n'est pas aisé tant le corps change. Voire un deuxième : la native d'Odessa veut être une source d'inspiration pour ses compatriotes. "Chaque fois que je foule le court, je vais me donner à 100 % […] pour faire quelque chose pour mon pays, assure-t-elle. Il y a un drapeau à côté de mon nom, donc je me bats pour mon pays."
Celle qui s'est éloignée du circuit dans un premier temps à cause de l'angoisse que lui procurait le conflit ressent "de la colère, de la tristesse, de la douleur de voir tout ça". Comme plusieurs joueuses ukrainiennes, elle refuse aussi de serrer la main de ses adversaires russes et biélorusses. Elle n'hésite pas non plus à affirmer ses convictions sous les projecteurs des médias : "Ce que les Russes font à notre pays est vraiment affreux." Désormais, Svitolina, qui a glané dix-sept titres, joue aussi pour apporter "ces moments de joie aux Ukrainiens, aux enfants qui jouaient au tennis avant la guerre et qui n'ont plus cette opportunité".