Il n’y a plus de service-volée, mon bon Monsieur !

L’autre regard de Miguel Tasso

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Roger Federer, l'un des derniers adeptes du service-volée. ©Belga - AFP

Évoquant l’évolution du tennis dans les colonnes de L’Équipe, Mats Wilander met en avant l’actuel équilibre des forces dans le top 100 qu’il estime lié à la préparation physique de plus en plus pointue des joueurs. L’ancien champion suédois remarque aussi que les champions modernes jouent désormais tous de la même façon avec des frappes lourdes et puissantes et que l’élément surprise a quasiment disparu du jeu. Il n’a pas tort. Il fut une époque où, même à Roland-Garros, certains joueurs pratiquaient le service-volée pur et dur. Certes, ce n’était pas la surface idéale pour les attaquants de grand chemin. Mais les puristes nostalgiques n’ont pas oublié qu’en 1984, John McEnroe, battu en finale par Ivan Lendl, fut tout près de remporter le tournoi de la Porte d’Auteuil en adoptant cette tactique, exactement comme s’il évoluait sur le gazon de Wimbledon. En 1983, Yannick Noah avait aussi soulevé le trophée en montant résolument au filet – face à Wilander – et en prenant des risques. Et faut-il rappeler que le denier lauréat à vocation offensive du tournoi n’est autre qu’un certain Roger Federer dont l’ombre plane plus que jamais sur le tennis mondial. Aujourd’hui, le tennis est devenu très (trop) prévisible. Certes, le niveau est de plus en plus élevé mais le contraste des styles manque au spectacle. Et cela vaut aussi pour le circuit féminin. Bref, rien ne ressemble plus à un Rune – Ruud qu’un Sabalenka – Swiatek.

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