La “vieille dame” a été assassinée au lieu d'être reliftée
L’autre regard de Miguel Tasso
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- Publié le 14-09-2023 à 06h29
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Tiens, revoilà la Coupe Davis ! Depuis le changement de format, obtenu aux forceps par Gerard Piqué&Co, on éprouve bien du mal à se passionner pour cette épreuve mythique qui, durant de si nombreuses années, a suscité tant d’enthousiasme. Il est, bien sûr, logique de vouloir “moderniser” une compétition sportive. Et il est évident que la Coupe Davis, vieille dame coulée dans le même maquillage depuis plus d’un siècle, avait pris quelques rides et méritait un lissage. Mais, à l’évidence, l’OPA de Kosmos sur l’épreuve phare du tennis planétaire a été un échec cuisant. Sur le fond et dans la forme avec, à la clé, le retrait pur et simple du groupe d’investissement cher à l’ancien joueur du Barça. Aujourd’hui, reprise en mains par la Fédération internationale, l’épreuve vivote avec une formule hybride qui n’intéresse ni les médias, ni le public. Celui-ci, nostalgique, regrette clairement ce temps où, dans des ambiances de folie, les matches aux allures de thriller se jouaient en cinq sets. Souvenirs, souvenirs. Là, on est dans un schéma très différent. Dans le Groupe mondial, les rencontres se disputent sur terrain neutre au meilleur des trois manches avec, comme apéritif, une phase de poules, et, comme plat de résistance, une phase finale. L’idée était de copier la Coupe du monde de foot. Mais le concept n’a jamais trouvé ses marques. En vérité, la Coupe Davis a perdu son âme. Son ADN. Au lieu d’être reliftée, la “vieille dame” a été assassinée. Puisse-t-elle renaître de ses cendres.