Procès Nemmouche: les parties civiles sereines face à la théorie du complot de la défense

Belga

Les parties civiles dans le procès de l'attentat au Musée juif de Belgique perpétré en mai 2014 se sont montrées sereines mardi, à l'issue de la journée d'audience, face à la théorie du complot avancée par la défense de Mehdi Nemmouche, principal accusé dans l'affaire. "Le dossier est très bien ficelé et ne laisse aucune place au doute", a ainsi estimé Me David Ramet, l'avocat de la famille Riva, du nom des deux victimes israéliennes de la tuerie. L'absence d'ADN sur la porte du Musée juif ou sur la détente du revolver qui a servi à abattre trois des quatre victimes de l'attaque n'inquiète donc pas l'avocat. "Elle est tout à fait critiquable. On en discutera devant la cour en temps voulu. Je ne suis pas du tout inquiet par rapport à cela", a-t-il dit.

Même son de cloche du côté d'Adrien Masset, l'avocat du Musée juif, qui attend d'entendre les experts par rapport aux "preuves scientifiques" de la non-culpabilité de Mehdi Nemmouche, comme l'ont affirmé les avocats de l'accusé.

La thèse du complot orchestré par le Mossad, les services secrets israéliens, "a été établie et affirmée haut et fort aujourd'hui" par la défense de Mehdi Nemmouche, a encore constaté Me Ramet, qui entend bien la combattre et se dit dès lors "tout à fait confiant" avec sa propre vision des faits.

"Non, les juifs ne sont à pas à la tête du monde, des médias et des banques", a renchéri Pascale Falek-Alhadeff, directrice du Musée juif, démontant également cette théorie conspirationniste. "Les avocats ont avancé que trois des victimes de l'attentat étaient liées au Mossad. Non, c'est faux!", répond-elle.

Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, deux Français âgés de 33 et 30 ans, sont accusés devant la cour d'assises de Bruxelles d'être auteurs ou co-auteurs de l'attaque terroriste commise le 24 mai 2014 au Musée juif de Belgique, situé rue des Minimes à Bruxelles.

L'attentat avait coûté la vie à quatre personnes: Emanuel et Miriam Riva, un couple de touristes israéliens, Dominique Sabrier, une bénévole du musée, et Alexandre Strens, un employé du musée.

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