Un tiers des Bruxellois prêts à se débarrasser de leur voiture
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/09b4ad29-52f6-43e4-84dd-592d6abd6386.png)
- Publié le 15-09-2019 à 10h17
- Mis à jour le 15-09-2019 à 13h04
:focal(1275x858:1285x848)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/RA7TUQ7OKRD75AG5JUS6AQ6TYY.jpg)
Selon une étude internationale, 57 % des habitants de la capitale n’utilisent leur véhicule qu’une fois par semaine ou moins.Bruxelles est-elle en train de vivre sa révolution de la mobilité ? Les résultats d’une étude internationale montrent en tout cas que les Bruxellois sont de moins en moins convaincus par la nécessité d’utiliser une voiture en ville. D’après cette enquête menée par l’institut Harris Interactive pour la société d’autopartage Drivy (rachetée récemment par l’Américain Getaround), seuls 46 % des Bruxellois pensent que la voiture est un moyen de transport pratique pour se déplacer dans la capitale et 57 % d’entre eux n’utilisent leur véhicule qu’une fois par semaine ou moins. La tendance est là : près d’un tiers des sondés déclarent être prêts à se débarrasser de leur voiture, si de meilleures alternatives leur étaient proposées.
Cette étude, que La Libre a obtenue en primeur, a été menée auprès de 4 000 personnes dans huit villes européennes dont Bruxelles. Elle analyse les habitudes et les aspirations des Européens en matière de mobilité. Le constat est sans appel pour la capitale belge : 85 % des Bruxellois sondés pensent que leur ville souffre fortement de la congestion et de la pollution automobile. "En conséquence, les Bruxellois soutiennent massivement les politiques qui contribuent à réduire le nombre de véhicules : 84 % d’entre eux estiment que cette réduction améliorerait significativement leur qualité de vie", explique l’étude. Par ailleurs, moins de la moitié des habitants de la capitale sont satisfaits des mesures prises par les élus bruxellois pour lutter contre la congestion automobile. Ils en attendent plus du monde politique et demandent, pour 79 % d’entre eux, à ce que leurs élus soutiennent plus activement le développement de l’autopartage.
"La voiture individuelle est à son point de bascule"
L’autopartage apparaît d’ailleurs comme le deuxième service le plus à même de convaincre les sondés d’abandonner leur propre véhicule, juste derrière les transports en commun. Huit Bruxellois sur dix souhaiteraient également avoir davantage de services d’autopartage disponibles dans leur quartier.
Les Bruxellois souhaitent aussi que soient créés plus d’espaces naturels et verts (89 %), de zones piétonnes (79 %) et davantage de voies de circulation réservées aux transports publics et partagés comme le covoiturage et l’autopartage (72 %).
"Les résultats de cette étude prouvent clairement que l’ère de la voiture individuelle est à son point de bascule", analyse Paulin Dementhon, fondateur et CEO de Drivy Europe. "Les citadins perçoivent de plus en plus les voitures particulières et les véhicules inutilisés comme responsables de la congestion et de la pollution urbaine, et sont de plus en plus conscients qu’elles ont un impact très négatif sur leur qualité de vie." Cette analyse est partagée par Quentin Lestavel, Directeur France/Belgique de Drivy, qui complète : "Il est évident que cette étude doit inciter les décideurs locaux bruxellois, qui doivent faire encore plus pour réduire ces nuisances, limiter le nombre de voitures, et ainsi libérer de l’espace public pour rendre la ville plus verte, plus agréable à vivre et donc plus durable."
Notons que cette réalité est très bruxelloise : une étude récente montrait que les Belges demeuraient très attachés à leur voiture de société.
