Amélie Nothomb, écrivain : "Mon adolescence a été tragique. À quinze ans, vous n’auriez pas parié sur ma survie"

Amélie Nothomb, écrivain : "Mon adolescence a été tragique. À quinze ans, vous n’auriez pas parié sur ma survie"
©Photography agency Iconoclast Image Jean-Baptiste Mondino

Paris. Fin août. La ville est toujours en zone orange. Deux jours plus tard, elle passera au rouge. Le ciel hésite : la nuit, il pleurait à grosses larmes. Ce matin, il porte un masque de nuages. Au siège des éditions Albin Michel, dans le quatorzième, les portraits des stars de la maison accueillent les visiteurs : Amélie Nothomb, Éric-Emmanuel Schmitt et Pierre Lemaître. Les deux hommes sourient. La femme, non. La voici qui nous accueille, masquée. Elle m’introduit dans le petit bureau qui lui sert de refuge. Un privilège. Gaston Lagaffe aurait aimé l’endroit. Du sol au plafond, les étagères débordent de toutes sortes de choses. Au sol, des papiers et des livres. Et des lettres, des lettres et encore des lettres. Celles du jour sont posées sur la table. “Je réponds, dit-elle, à une vingtaine de lettres chaque jour. Mais j’en reçois beaucoup plus…” Cela lui prend des heures. Car elle écrit tout à la main. Son courrier, mais aussi ses romans. Elle n’a ni ordinateur ni téléphone.

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