L'offre de rachat de Venyo invalidée, les simulateurs de vol carolos bientôt à la casse ?
La société Venyo, déclarée en faillite, ne sera pas sauvée. La Wallonie a-t-elle joué son rôle ?
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- Publié le 29-03-2021 à 19h00
- Mis à jour le 17-04-2021 à 07h42
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Ils étaient nombreux, à l'époque, les mandataires politiques qui se pressaient chez Venyo (Charleroi), pour tester le simulateur de vol unique en son genre. Parce que la visite valait de bonnes photos mais surtout parce que ce genre d’entreprise innovante, active dans un secteur de niche, c’est toujours une bonne publicité pour le redressement wallon. D’ailleurs, via un mécanisme d’aides remboursables, la Région avait permis à Venyo d’avancer sur ce projet. Des simulateurs moins chers et moins complexes à installer qui permettaient de former de futurs pilotes sur Boeing 737 NG, avec des projets de développement pour Boeing Max et Airbus. Venyo avait aussi des touches en Chine avec la société Comac, qui veut devenir l’un des géants de l’aviation au niveau mondial.
Mais la crise du Boeing 737 Max et celle du Covid conjuguées ont eu raison des finances de la société. Depuis le 18 janvier, elle a été déclarée en faillite. Un curateur a été chargé de collecter les offres de reprises.
Grégory Bronchart, l’un des associés fondateurs de Venyo, avait réussi à convaincre d’anciens employés de le rejoindre pour reprendre et relancer la société. "L’offre que nous avons faite était assez basse mais nous ne voulions reprendre que les actifs stratégiques, à savoir un simulateur, quelques ordinateurs et du matériel", explique-t-il.
La Sogepa n’a plus donné suite
Il y a aussi eu des touches avec la Wallonie, d’autant que certains actifs (des logiciels) lui reviendront en cas de démantèlement de la société. "La Sogepa a marqué son intérêt et il nous restait à recevoir une convention de l’administration pour avancer. Nous attendons toujours cette convention. Désormais, la vente aux enchères de nos actifs a été lancée par le curateur, il est sans doute trop tard", explique Grégory Bronchart, qui attendait plus de clarté de la part des autorités wallonnes.
À la Sogepa, on nous répond que "la société est en contact avec la Sogepa afin d’envisager une relance de l’activité. Toutefois, le préalable était que le curateur accepte l’offre de rachat des actifs stratégiques des porteurs de projet. Malheureusement, le curateur a considéré que ladite offre était insuffisante".