Privées d'école et de travail, les Afghanes condamnées à une vie clandestine
Les Afghanes sont désormais privées d’instruction dans certaines régions, dont Kaboul. Elles sont aussi exclues de presque tous les emplois. Elles tentent donc de s’organiser pour résister.
Solène Chalvon-Fioriti, envoyée spéciale à Kaboul pour Libération
Publié le 26-12-2021 à 15h47 - Mis à jour le 30-12-2021 à 10h07
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Dans l'aube fraîche et polluée de Kaboul, au fond d'une cour délabrée, douze jeunes filles dissertent de géographie. Des éclats de voix aiguë s'échappent de l'obscure bâtisse en pisé. "La rivière Helmand est la plus longue d'Afghanistan, elle mesure 1 100 kilomètres de long. Elle se tarit d'année en année, entraînant de terribles sécheresses…" récite à haute voix Amina, 15 ans. L'adolescente aux yeux clairs suit avec son index le tracé sinueux du cours d'eau sur une carte fanée. "Très bien", se réjouit Morsal, 18 ans, visage gracile au large sourire. La professeure improvisée officie depuis trois mois, à raison de cent...
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